Philippe Steens, secrétaire général du Syndicat indépendant de la police municipale (SIPM), déclare à Minute, à propos de l’intersyndicale des policiers, qui appelle à manifester le 1er juin :
« Cet «intermachin syndical» est composé de syndicats qui sont en grande majorité opposés à ce que les policiers municipaux soient armés!
Bien que la grande majorité des policiers municipaux réclame de l’être?
Oui, car il n’y a pas d’élection propre à la profession! L’« intermachin syndical » ne représente donc rien chez les policiers municipaux.
J’ai du mal à vous suivre…
C’est simple. Si l’« intermachin » est dominé par la CGT, c’est parce que celle-ci est majoritaire chez les fonctionnaires de catégorie C de la fonction publique territoriale, qui va du cantonnier à l’agent administratif, et englobe principalement des fonctionnaires dont le coeur penche à gauche, voire très à gauche. S’il y avait des élections spécifiques à la police municipale, la CGT se retrouverait à 0,3 %. Par grand beau temps et vent arrière… C’est pour cela qu’elle ne veut pas d’élections spécifiques, et que toutes les grandes centrales syndicales, qui se tiennent par la barbichette, n’en veulent pas non plus. Ça les priverait de la mainmise qu’elles prétendent avoir sur la profession, avec des « représentants » qui parlent au nom des policiers municipaux sans être eux-mêmes policiers et avoir la moindre idée de ce que nous vivons sur le terrain.
Quelles sont les revendications du SIPM?
La revendication première est que tous les policiers municipaux soient obligatoirement dotés d’armes de défense de quatrième catégorie. Le social, c’est bien. Mais le fait de pouvoir rentrer vivant chez soi, ça passe avant tout. Et pour cela, nous devons affronter l’Association des maires de France (AMF), car ce n’est pas tant le gouvernement que la puissante AMF qui freine tant qu’elle peut en refusant toute extension de compétences de la police municipale. La raison est simple à comprendre: beaucoup de maires veulent une police municipale limitée à des visées électoralistes. Ils veulent faire croire qu’ils font quelque chose alors qu’ils ne font rien. »
Article tiré du Salon Beige