« Jean-Luc Mélenchon est un paradoxe à lui tout seul. Indigné qu’il est par le dernier rapport de l’ONG Oxfam sur la répartition des richesses mondiales, le député des Bouches-du-Rhône participe aux inégalités qu’il voue aux gémonies. « Ça ruisselle fort selon Oxfam : les 1% les plus riches du monde possèdent plus du double de 90% des êtres humains. En France, 7 milliardaires ont autant qu’un tiers de la population. Macron leur offre le banquet au château de Versailles », a tonné le parlementaire sur Twitter. Mais ce dernier, relève Le Point, « fait partie des 1 % d’êtres humains les plus riches de la planète. »
Pour intégrer ce club des « 1% », selon la méthodologie adoptée par l’ONG, il faut détenir un patrimoine s’élevant à un million de dollars (environ 900 000 euros). Soit l’équivalent de ce qu’a déclaré Jean-Luc Mélenchon dans sa déclaration de ressources transmise à la HATVP, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, en 2017.
Le Point en profite pour souligner plusieurs incohérences des données exposées par Oxfam. Ainsi, l’ONG s’appuie sur les données du Global Wealth Databook de la banque Crédit Suisse. Un calcul qui repose sur les actifs nets des individus, soit l’addition de leurs biens immobiliers ou financiers déclarés ou connus, auxquels il faut soustraire leurs dettes. Cela aboutit à une incongruité évidente : 30% des adultes les plus pauvres de la planète se trouveraient en Europe et en Amérique du Nord, selon le rapport, la faute, notamment, aux prêts souscrits par les étudiants de ces deux régions. La Chine, en revanche, n’abriterait quasiment aucun des adultes les plus pauvres du globe… Sans compter que le document final omet les données pour plusieurs pays, indisponibles. »
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