Cet automne, un cap a été franchi avec des incendies de garages appartenant à la gendarmerie à Limoges (Haute-Vienne) et à Grenoble (Isère), revendiqués par des groupes libertaires, en soutien à des militants jugés à Paris pour l’incendie d’une voiture de police avec deux fonctionnaires à bord. Enfin, la semaine dernière, il y eut cette « chasse au DRH » dans le bois de Boulogne, lancée comme une mauvaise blague, qui aurait pu très mal tourner (trois voitures incendiées). Autant de raisons pour lesquelles le renseignement intérieur tient l’ultragauche pour une « menace inquiétante ». « L’ultragauche n’a jamais disparu, ce sont les services de renseignement qui s’y intéressent à nouveau, commente un autonome de 35 ans, très actif dans le passé. Le grand capital a toujours eu peur de l’ultragauche, à plus forte raison quand il est indécent comme aujourd’hui.»