Entouré d’une foule de courtisans pisse-copie, Macron a évoqué la semaine dernière, vouloir s’assurer du traitement « neutre » de l’information pour éviter que la parole du peuple, Jojo le Gilet jaune, ne soit mise sur le même plan que celle d’un politicard professionnel ou d’un expert de plateaux TV. Pour cela, il aimerait envoyer des commissaires politiques dans chaque rédaction pour passer des consignes… Espérons qu’il reste suffisamment de dignité aux journalistes pour refuser catégoriquement ce contrôle étatique sur la presse.
Trouvé sur Le Point : Macron : « Le bien public, c’est l’information. Et peut-être que c’est ce que l’État doit financer. Le bien public, ce n’est pas le caméraman de France 3. Le bien public, c’est l’information sur BFM, sur LCI, sur TF1, et partout. Il faut s’assurer qu’elle est neutre, financer des structures qui assurent la neutralité. Que pour cette part-là, la vérification de l’information, il y ait une forme de subvention publique assumée, avec des garants qui soient des journalistes. Cette rémunération doit être dénuée de tout intérêt. Mais quelque part, cela doit aussi venir de la profession. »
Une nationalisation partielle de la presse
Vous ne rêvez pas. Le président de la République propose que l’État rémunère certains journalistes dans les rédactions. Il envisage sans ciller ce qui ressemble à une nationalisation partielle de la presse.
On passe sur l’affirmation délirante selon laquelle il existerait dans le journalisme une « part » destinée à la « vérification » : le reste serait autorisé à raconter n’importe quoi ?
L’essentiel est là : il s’agit tout simplement d’un programme de tutelle. Le président s’en rend-il compte ? Il évoque, certes, des modalités qu’il imagine sans doute plus douces : « cela doit aussi venir de la profession », dit-il, évoquant des « garants qui soient des journalistes ». Bien sûr… Prenant conscience de la sagesse infinie de notre infaillible Jupiter, les journaux décideront spontanément de lui confier la détermination de la vérité via un système financé par lui, et ce, pour le plus grand bonheur du peuple…