« Une première pour un président sous la Ve République. Et une première pour le chef de l’État depuis le début de la crise sanitaire. Dimanche, Emmanuel Macron a fait une parenthèse dans la gestion de l’épidémie de coronavirus pour se rendre à Montcornet (Aisne). C’est depuis ce minuscule bourg d’à peine 5km², niché sur une colline au confluent de la Serre et de l’Hurtaut, qu’il a décidé de lancer les commémorations de «l’année de Gaulle». Théâtre d’une bataille méconnue de l’histoire de France – elle s’est soldée par une défaite – mais fondatrice du destin de Charles de Gaulle, cette commune était restée jusqu’à présent un angle mort de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale. » (Le Figaro)
Célébrée par Emmanuel Macron ce dimanche 17 mai, la bataille de Montcornet est restée dans la mémoire collective comme la seule victoire française de mai-juin 1940, sous le commandement du colonel De Gaulle. La réalité fut tout autre.
Macron inaugure ainsi l’« année De Gaulle » (!) par la commémoration d’une bataille qui fut une défaite abrupte du colonel De Gaulle, épisode pénible que la mythologie gaullarde essaiera de transformer en morceau d’héroïsme (voire comme une victoire) et première pierre de l’œuvre de Résistance gaulliste.
La bataille de Montcornet, c’est une succession d’assauts décousus où les régiments de la 4e Division cuirassée (la plus puissante division blindée dont disposait la France) vont se faire étriller les uns après les autres par une division d’infanterie et quelques Flak de 88 mm (23 chars français détruits, aucun char allemand).
De Gaulle a détruit la 4e DCR pour rien car militairement c’était un incapable, et il envoya un signal fort à l’Allemagne sur l’état d’incapacité de la France à se défendre victorieusement.
« Montcornet, une opération militaire totalement ratée, mais un brillant coup de communication qui a occulté l’héroïsme de l’armée française en bien des endroits, comme à Stonne, Rethel ou sur l’Aisne, la division de Lattre invaincue, tout comme l’armée des Alpes ou encore le sacrifice des cadets de Saumur. »