Sainte Geneviève*, née à Nanterre en 423 (et décédée en 512), voue très jeune sa virginité à Dieu.
Elle est très vite remarquée par saint Germain d’Auxerre et saint Loup de Troyes, qui passent par Nanterre en 429 (elle n’a que six ans), à l’occasion de leur voyage vers la province romaine de Bretagne (Grande-Bretagne actuelle).
Elle mène une vie consacrée et ascétique, probablement dès ses seize ans.
De son père, franc, dont elle est la fille unique, elle a une charge de membre du conseil municipal de Paris.
Lors du siège de Paris par les Huns, en 451, elle convainc, aidée par sa grande force de caractère, les Parisiens de ne pas abandonner la ville (leur sauvant probablement la vie car toute fuite aurait été très périlleuse) :
« Que les hommes fuient s’ils veulent, et s’ils ne sont plus capables de se battre. Nous, les femmes, nous prierons Dieu tant et tant qu’Il entendra nos supplications. »
De fait, Attila (pressé d’en découdre avec les Wisigoths, en Aquitaine) finit par épargner Paris.
En 465, elle s’oppose à Childéric Ier qui met le siège de Paris en parvenant à ravitailler plusieurs fois la ville, forçant le blocus.
Elle fait bâtir une église sur l’emplacement du tombeau de saint Denis, premier évêque de Lutèce.
Elle convainc également Clovis, dont elle a toujours été une partisane, de faire ériger une église dédiée aux saints Pierre et Paul sur le mons Lucotitius (qui porte aujourd’hui le nom de montagne Sainte-Geneviève), dans le Ve arrondissement de Paris, au cœur du Quartier latin.
Elle meurt en 512, à l’âge de 89 ans et créditée de divers miracles, dans l’ermitage de Paris, et est enterrée dans cette même église aux côtés de Clovis et rejointe plus tard par la reine Clotilde, ses plus célèbres disciples.
En 1793, les révolutionnaires estimèrent qu’il était de « salut public » d’aller détruire ses reliques…
Inutile de préciser qu’en 2012, pour le 1500e anniversaire de sa mort, Delanoë n’a strictement rien fait pour honorer celle qui a sauvé Paris à plusieurs reprises (en 451, en 465) et qui est la patronne de la capitale…
Note :
* La forme issue du latin Genovefa est également employée et a donné le nom Génovéfain (religieux). Il s’agit de la latinisation du francique *kenowīfa ou *Kenuwefa, sur ken- « genre, race » (comme kin en anglais) et wīf « femme » (comme wife en anglais et Weib en allemand).
Source : T. de Chassey
Si ses reliques Parisiennes ont été détruites par qui on sait, celles de Québec subsistent toujours à Notre-Dame des Victoires, dans le Vieux-Québec.
Je ne peux croire que la Mairie de Paris, n’honore pas celle qui a sauvé Paris à plusieurs reprises et qui est la patronne de la capitale …
Dans l’actuelle ville où nous vivons, nous aurions tant besoin d’elle !