Le porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a considéré ce matin que le débat sur le mariage homosexuel était «légitime», dans la mesure où «ce projet de loi touche à des choses – la conception de la famille, la conception de la filiation – qui touchent à coeur chacun». Elle a cependant mis en garde contre un débat émaillé d’insultes, taclant sans doute le premier secrétaire du parti socialiste, Harlem Désir, lequel avait traité d’homophobes les opposants de droite au «mariage» homosexuel.
La gauche a en effet du mal à rompre avec les vieilles méthodes staliniennes qui consistent à disqualifier l’adversaire en usant d’étiquettes peu élogieuses. «Quand on veut noyer son chien, on l’accuse de la rage», constate en effet la sagesse populaire. Mais madame le ministre a raison : il faut adopter une démarche constructive si l’on veut faire aboutir le débat, évitant ainsi les poncifs et autres attitudes rhétoriques ou irrationnelles. Car ce qui est en jeu, à travers le débat sur la famille et la filiation, c’est la pérennité d’une communauté naturelle qui fonde et structure la nation, et plus encore, c’est une vison de l’homme qui engage l’avenir d’une civilisation.
Ah pardon. Je n’avais pas terminé l’analyse du ministre du droit des femmes. Elle poursuit en effet : »Ce que nous ne voulons pas, explique-t-elle, c’est que le débat ressemble à celui qu’on a connu en 1999 au moment du Pacs : une succession de dérapages langagiers, d’insultes, de violences verbales« . L’hôpital qui se fout de la charité, c’est où déjà ?