Une histoire vraie, qui souligne la vanité du marché de l’art contemporain…
« Il a les yeux bleus, la peau blanche et les cheveux blonds. «Tao Hongjing», artiste «chinois» multi-exposé à Tokyo, Paris ou New York, vend en fait ses oeuvres depuis dix ans sous un pseudonyme, vient-il de révéler. Alors que s’ouvre à Pékin sa dernière exposition, sous nom d’emprunt, ce Nantais assure que sa démarche était de «jouer avec le marché et les stéréotypes».
«Mon vrai nom est Alexandre Ouairy», dit en souriant le Français de 36 ans, formé aux Beaux-arts à Grenoble et débarqué en 2000 à Shanghai pour «l’aventure», dans une ville alors quasi-dépourvue de galeries d’art.
Quand il commence à exposer, sous son vrai nom, «l’intérêt du public était limité, voire nul», se remémore Alexandre Ouairy, qui ne voit qu’une seule explication: «C’était dû au fait que j’étais étranger. Les collectionneurs étaient surtout étrangers, et ils voulaient acheter chinois, car pour eux c’était un bon investissement.» »