La République délire de plus en plus. Le gamin de 16 ans est placé en garde à vue pour avoir relayé sur Facebook une parodie (celle de droite) de la couverture d’un Charlie Hebdo (image de gauche). Les attentats sont désormais de l’ordre du sacré ! Aucune moquerie possible sans crainte d’être accusé de blasphème d’apologie du terrorisme.
Pour avoir repris sur sa page Facebook un dessin qu’il trouvait amusant, un adolescent nantais a été placé en garde-à-vue et déféré devant le juge pour enfants le 16 janvier dernier pour « apologie de terrorisme ».
Le dessin représente Charb visé par des balles, Charlie Hebdo dans les mains, accompagné du message « Charlie Hebdo c’est de la merde, ça n’arrête pas les balles ». Une reprise ironique, sous la forme d’une mise en abîme de la couverture du Charlie Hebdo datée du 10 juillet 2013. Ce jour là, suite à une tuerie en Égypte, l’hebdomadaire, avait alors titré « Le Coran c’est de la merde, ça n’arrête pas les balles », en représentant un musulman criblé de balles, le Coran dans les mains.
Pour justifier que la décision délirante du parquet des mineurs de Nantes de poursuivre pour apologie du terrorisme un lycéen de 16 ans, Yvon Ollivier, le vice-procureur chargé des mineurs, a expliqué :
« Le parquet voudrait inciter ces jeunes gens à réfléchir. L’idée est de les responsabiliser et de les conscientiser. »
Outre la circulaire de Christiane Taubira promulguée le 12 janvier dernier, beaucoup se demandent si la loi du 13 novembre 2014 ne serait pas réotroactivement un « Patriot Act à la française ». En effet, la loi instaure un délit pénal d’apologie du terrorisme puni de 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Surtout, l’utilisation d’Internet est considérée comme une circonstance aggravante punie de 7 ans de prison et 100 000 euros d’amende.
Source : E&R