« En matière de sabotage dans la gestion de l’épidémie de coronavirus, on pensait avoir tout vu. Eh bien, non ! On en découvre encore et encore.
Alors que le nombre de décès s’accroît de jour en jour (186 morts de l’épidémie dans la seule journée du 23 mars), que les hôpitaux sont submergés par le nombre des malades et que le personnel soignant est à bout d’efforts, on apprend que les cliniques et hôpitaux privés sont très peu remplis, avec des lits de réanimation quasiment vides. Y compris dans des régions où les hôpitaux publics sont ensevelis sous le nombre des malades, comme dans le Grand Est.
Et cette fois, c’est carrément le monde à l’envers : constatant ce scandale, c’est le président de la Fédération des cliniques et hôpitaux privés, Larmine Garbi, qui demande à l’État… de les réquisitionner !
Il vient de taper du poing sur la table, en faisant cette déclaration proprement sidérante : « Aujourd’hui malheureusement, alors que les capacités publiques sont dépassées, les établissements privés restent sous-utilisés. Un grand nombre de nos lits qui ont été libérés restent vides.
Dans le Grand Est, nous avons libéré 70 places de réanimation qui n’ont pas encore été totalement affectées ce samedi par l’Agence Régionale de Santé ou les hôpitaux publics débordés. Pourtant, des patients sont transportés en avion dans le sud de la France.
Je demande donc solennellement à ce que nous soyons réquisitionnés pour épauler l’hôpital public. Nos établissements y sont préparés. Il faut que la vague qui a surpris l’Est de la France nous serve de leçon. »