Plus de 150 députés issus en grande partie de la majorité demandent à légiférer pour donner aux malades en fin de vie « la libre disposition de leur corps » et de leur destin, dans une tribune publiée mercredi dans le journal Le Monde.
L’aide à mourir s’obtient déjà dans les hôpitaux français auprès de médecins « courageux », notent ces 156 députés, citant des chiffres de l’Ined estimant à 2.000 à 4.000 le nombre de personnes en phase terminale choisissant leur mort chaque année.
« Il n’est plus raisonnable d’attendre davantage, d’observer sans réagir les souffrances physiques et psychiques de nombre de ces Français, de compter les affaires judiciaires qui se multiplient mais n’aboutissent à rien, car on ne peut pas condamner la compassion et la solidarité », estiment les élus, parmi lesquels 122 issus de La République en marche.
« Le choix de la personne doit pouvoir être respecté, quand il est libre, éclairé, soumis à nulle contrainte ou dépression, exprimé de façon réitérée, et que des médecins ont confirmé l’impasse thérapeutique », poursuivent-ils, réservant aux médecins la possibilité d’exercer leur « clause de conscience » et de refuser d’exercer dans ce cadre.
« C’est pourquoi, nous, députés issus d’horizons différents, proposons de légiférer en ce sens au cours de l’année 2018 », concluent-ils.