Trouvé sur Le Parisien : « Elle ne s’attendait pas un instant à découvrir un tel trésor oublié. En juin, la commissaire-priseuse de l’hôtel des ventes Actéon de Compiègne, est contactée pour « débarrasser » une maison d’une nonagénaire qui quitte le Compiégnois.
« Cette maison d’architecte des années 1960 était vendue, j’avais une semaine pour expertiser son contenu et la vider, raconte Philomène Wolf, la commissaire-priseuse. Il a fallu faire de la place dans mon agenda. Tout partait à la déchetterie sinon… » Elle se rend alors dans une commune proche de Compiègne, dont personne ne peut aujourd’hui encore dévoiler le nom.
Dès ses premiers pas dans « ces beaux espaces », elle s’arrête sur un petit tableau de 25 x 20 cm. Dans cette cuisine ouverte, il trône sur un mur menant au salon, fixé au-dessus du bar et des plaques de cuisson. Il est pourtant en parfait état.
Le fond doré l’interpelle. « On en voit rarement d’une telle qualité. J’ai tout de suite pensé que c’était l’œuvre d’un peintre primitif italien. Mais je n’imaginais pas que c’était Cimabue ! ».
Pour la famille, qui n’a aucune trace d’achat ou de provenance de l’œuvre, ce n’est qu’une simple icône russe. La commissaire priseur pense alors à une vente à 300 000 ou 400 000 €. « Ce qui aurait déjà été magnifique! », ponctue celle qui a débuté dans le métier il y a seulement un an.
Une centaine d’autres objets sont alors vendus pour environ 6 000 €. Les autres meubles, près de 120 m³, partent à la déchetterie.
Sauf qu’avec son collègue, Me Dominique Lecointre, basé à Senlis, Philomène Wolf a « un pressentiment ». Tous deux le présentent aux experts du cabinet Turquin, à Paris, qui viennent officiellement d’identifier l’œuvre comme étant de la main de Cimabue. »