Philippe Val, l’ex-directeur de l’hebdo satirique, s’était engagé à reverser l’intégralité des recettes du numéro dit « des survivants » aux familles des victimes. Un appel à la générosité était parallèlement lancé pour assurer l’avenir du journal. Les ventes historiques de la Une « Tout est pardonné » ont rapporté 12 millions d’euros. Contre 4,3 millions provenant des dons.
Mais la nouvelle direction de Charlie a décidé de conserver les bénéfices colossaux issus des ventes. Dans une plainte transmise à la justice, l’une des familles des victimes écrit : « Les acheteurs du journal comme les victimes de l’attentat et leurs ayants droit ont été dupés par la direction […], qui est délibérément et unilatéralement revenue sur ses engagements […]. Ce revirement démontre en réalité une intention de détourner les fonds promis initialement aux familles ».
En clair : un « abus de confiance ».