3 juillet 1940… Agression britannique sur Mers El-Kébir : 1297 marins français tués

« Le souvenir de ces morts dérange tout le monde parce que l’évènement échappe à la logique. Il est à part des tragédies de la guerre. Personne n’a intérêt à ce que l’on en parle trop »

Amiral Marcel Gensoul

Mers El-Kébir… le « Grand Port », mot composé arabe, évoque la mer, que ce lieu géographique essaie d’étreindre dans la tenaille, largement ouverte de sa rade, et l’installation portuaire que la France de la seconde moitié du XX° siècle y a créée (1928 – 1945)…

Mieux abrité que Gibraltar, le port possède une des rades les plus belles et les plus sûres de l’Algérie. Le site profite enfin de la proximité de l’agglomération urbaine d’Oran, créée au début du X° siècle.

Le but de la base navale est, non seulement de compléter la défense des côtes algériennes, de maintenir l’intégrité du territoire français, mais aussi d’assurer la liberté des communications et d’organiser notre présence dans la Méditerranée occidentale, en cas de conflit, face à une Italie hostile (en 1939) et à une Espagne d’une neutralité bienveillante envers les pays de l’Axe Berlin-Rome.

L’armistice franco-allemand du 25 juin 1940 consacre l’échec de nos armées sur terre ; notre flotte, une des plus puissantes -qui n’avait pas été vaincue- est libre.
Continuer la lecture de « 3 juillet 1940… Agression britannique sur Mers El-Kébir : 1297 marins français tués »

C’était un 1er juillet…

987 : exaspérés par la faiblesse des derniers héritiers de Charlemagne, les principaux seigneurs de Francie occidentale offrent la couronne royale au meilleur d’entre eux, le comte de Paris Hugues Capet.
Celui-ci devient roi des Francs sous le nom de Hugues Ier.
Il est sacré deux jours plus tard dans la cathédrale de Noyon par l’évêque de Reims, Adalbéron, selon un rituel germanique inauguré par Pépin le Bref en 751.
Hugues Ier est déjà au moment de son élection un homme mûr de 47 ans.
Sa dynastie va finir par se confondre avec le royaume jusqu’en 1792.

1097 : bataille de Dorylée et victoire des croisés.
Continuer la lecture de « C’était un 1er juillet… »

6e Dimanche après la Pentecôte – textes de la messe commentés

Nous vous proposons une présentation des textes liturgiques propres à ce dimanche (rite catholique traditionnel, tel que le suivaient nos aïeux), avec leur commentaire.

Attention : en de nombreux endroits, ce dimanche est célébrée la solennité des saints Pierre et Paul, apôtres (que dom Guéranger n’a pas commentée) plutôt que le 6 dimanche après la Pentecôte.

La multiplication des pains.

« « Le Seigneur est une force pour son peuple » : chant magnifique d’allégresse et de mâle assurance, où le peuple chrétien exprime aujourd’hui devant Dieu sa confiance et sa sécurité. Le graduel, l’alleluia, l’Offertoire, font écho à ce beau chant d’entrée. C’est cette providence de Dieu, enveloppante et pénétrante, qui donne aux chrétiens de pouvoir se maintenir et progresser dans le bien (coll.).
L’épître redit l’exigence de sainteté de notre vie de baptisés, mais l’evangile de la multiplication des pains nous rappelle comme le Christ s’est fait la nourriture surabondante de notre vie, pour nous donner la force de le suivre sans « défaillir en chemin ». »

Dom G. Lefebvre

TEXTES AVEC COMMENTAIRE DE DOM GUÉRANGER
(dans l’Année liturgiquedisponible ici avec ses autres livres)

« L’Office du sixième Dimanche après la Pentecôte s’ouvrait hier soir par l’exclamation poignante d’un immense repentir. David, le roi-prophète, le vainqueur de Goliath, vaincu à son tour par l’entraînement des sens, et d’adultère devenu homicide, s’écriait sous le poids de son double crime : « Je vous en prie, mon Dieu, pardonnez l’iniquité de votre serviteur, car j’ai agi en insensé ! »

Le péché, quels que soient le coupable et la faute, est toujours faiblesse et folie.
Continuer la lecture de « 6e Dimanche après la Pentecôte – textes de la messe commentés »

C’était un 29 juin…


1559 : le roi Henri II est blessé mortellement d’un coup de lance par le comte de Montgomery lors d’un tournoi. Ce dernier avait refusé d’affronter le roi car son père avait manqué autrefois de tuer François Ier, mais Henri II avait insisté ; il mourut dans de cruelles souffrances dix jours plus tard.

1610 : obsèques d’Henri IV. Le corps du roi est porté du Louvre à Notre-Dame : « il y eut si grand concours et affluence du peuple à le voir passer que le monde s’y entretuait ».

1683 : à Alger, les prisonniers français esclaves sont libérés. En décembre 1681, les barbaresques avaient capturé un bâtiment de la marine royale et vendu l’équipage et son commandant comme esclaves à Alger. Le 27 juin 1683, la Royale avait bombardé Alger et les négociations aboutirent à leur libération.

1694: victoire du Texel (actuels Pays-Bas).

Résultat de recherche d'images pour "texel bataille"

Une flotte de sept navires  corsaires, commandée par Jean Bart, attaque une imposante flotte de guerre hollandaise pour reprendre un convoi de navires chargés de blé détourné par les Provinces-Unies.

Continuer la lecture de « C’était un 29 juin… »

C’était un 28 juin…

1098 : victoire des Croisés lors du second siège d’Antioche. Les croisés sortent de la ville, non pas poussivement, mais en armée en pleine possession de ses moyens malgré la famine et la fatigue. La surprise du chef de l’armée turque est telle qu’il ne réagit pas. En tête des Croisés, est brandie la Sainte Lance, découverte miraculeusement par Pierre Barthélémy affirmant avoir eu une vision de saint André lui révélant qu’elle se trouvait enterrée dans la cathédrale Saint-Pierre d’Antioche. L’attaque franque est si foudroyante que la plupart des Turcs paniquent et bientôt, toute l’armée musulmane bat en retraite. Le siège d’Antioche devient rapidement légendaire, et au XIIe siècle fut le sujet d’une chanson de geste, la chanson d’Antioche.

1389 : bataille cruciale du « Champ des merles », dans la plaine de Kosovo, où les Serbes (menés par le prince Lazare) et leurs alliés croates sont vaincus par les Turcs.
La nouvelle parviendra jusqu’à Saint-Denis, où l’on sonne le glas.

1635 : Charles Liènard de l’Olive et Jean du Plessis d’Ossonville accostent en Guadeloupe, qui devient française, mandatés par la Compagnie des Îles d’Amérique. Quatre dominicains choisis par le cardinal de Richelieu et près de cinq cents colons engagés par contrat pour trois ans les accompagnent.

1629 : suite aux capitulations des villes protestantes de La Rochelle (le 28 octobre 1628), d’Alès (le 17 juin 1629) et de Privas, face à l’armée du roi Louis XIII, Richelieu signe le traité d’Alès qui met fin aux hostilités.

Continuer la lecture de « C’était un 28 juin… »

C’était un 25 juin…

1673 : d’Artagnan, capitaine des Mousquetaires, tombe devant Maastricht. Louis XIV exprimera sa profonde tristesse auprès de la reine.

1804 : exécution, en place de Grève, de Georges Cadoudal, trente-trois ans, dernier chef chouan, en ce jour presque anniversaire du débarquement de Quiberon (27 juin 1795).
Ayant participé à toutes les guerres de Vendée, il est le seul chef chouan à avoir continué le combat, contre Bonaparte.

1940 : le maréchal Pétain s’adresse aux Français dans un discours fameux : « c’est vers l’avenir que, désormais nous devons tourner nos efforts. Un ordre nouveau commence […] Votre vie sera dure.

Continuer la lecture de « C’était un 25 juin… »

C’était un 24 juin 1927 : création de la Légion de l’Archange saint Michel,

en Roumanie.
Aussi appelée « Garde de fer », cette ligue nationaliste et chrétienne est fondée par Corneliu Codreanu, et un journal lui est adjoint : Terre des ancêtres.

« Aujourd’hui, je crée sous mon commandement la Légion de l’Archange Michel. Qu’il vienne parmi nous, celui qui a la foi illimitée. Qu’il reste loin de nous celui qui ne l’a pas […] Si un homme y adhère, un héros en sortira. »

Radu Mironovici est nommé chef de la Garde de l’Icône.

5e Dimanche après la Pentecôte – textes de la messe commentés

Nous vous proposons une présentation des textes liturgiques propres à ce dimanche (rite catholique traditionnel, tel que le suivaient nos aïeux), avec leur commentaire.

« Épître et évangile se rejoignent pour inculquer fortement le devoir de la charité fraternelle. Justiciables devant Dieu de tout manquement à l’égard de nos frères, jusque dans nos sentiments les plus secrets, nous devons savoir rendre le bien pour le mal et pardonner du fond du cœur, si nous voulons nous-mêmes trouver accès auprès de lui.

En ces dimanches après la Pentecôte, les pièces de chant sont presque toujours un pressant appel au secours de Dieu en même temps qu’une paisible assurance dans sa protection. Parmi les oraisons d’aujourd’hui, la collecte est particulièrement belle ; elle redit à la fois la grande espérance chrétienne et implore de Dieu la grâce d’y parvenir par la force d’un amour capable d’unifier et de soulever notre vie.  »

Dom G. Lefebvre

TEXTES AVEC COMMENTAIRE DE DOM GUÉRANGER
(dans l’Année liturgiquedisponible ici avec ses autres livres)

Continuer la lecture de « 5e Dimanche après la Pentecôte – textes de la messe commentés »

9e Dimanche après la Pentecôte – textes de la messe commentés

Nous vous proposons une présentation des textes liturgiques propres à ce dimanche (rite catholique traditionnel, tel que le suivaient nos aïeux), avec leur commentaire.

Le Christ chassant les marchands du Temple

« L’Épitre et l’Évangile évoquent les épreuves terribles que, comme jadis au désert, les infidélités de beaucoup d’Israelites allaient attirer sur tout le peuple. Double rappel d’une présente vérité : la vocation divine qui repose sur nous ne suffit pas à elle seule, pour nous sauver ; elle ne fait que rendre plus sacrée nos devoirs de fidélité. Aussi bien l’épreuve et la tentation ne dépassent jamais les forces que Dieu nous donne pour en triompher. Devant nos infidélités, l’attitude du Christ est tout de tristesse ; mais n’encourrons pas sa colère, en profanant en nous le temple de Dieu que le baptême avait consacré.
On remarquera l’affirmation doctrinale de la Secrète : chaque fois que se célèbre la messe, c’est l’œuvre de notre rédemption qui s’accomplit. »

Dom G. Lefebvre

TEXTES AVEC COMMENTAIRE DE DOM GUÉRANGER
(dans l’Année liturgiquedisponible ici avec ses autres livres)

« Israël s’était fait l’ennemi de l’Église ; Dieu, comme il l’avait annoncé (Deut. XXVIII, 15-68.), le châtie et disperse ses restes. L’Église prend occasion de l’exécution des jugements du Seigneur, pour professer l’humble confiance qu’elle met dans le secours de son Époux.

Continuer la lecture de « 9e Dimanche après la Pentecôte – textes de la messe commentés »

C’était un 20 juin…

840 : – dans une île voisine d’Ingelheim, mort de l’empereur Louis Ier le Pieux (dit parfois « le débonnaire »). Comme Charlemagne, son père, il avait partagé son trésor, ses livres et ses vêtements entre ses fils, les églises et les pauvres. Toute sa vie en guerre contre ses héritiers, il aura pourtant été un roi bienfaisant. Ce grand astronome découvrit une comète en 837.

– Les Vikings remontent pour la première fois la Seine jusqu’à Rouen.

1899 : au cours d’une réunion publique patronnée par la Ligue de la Patrie française, Henri Vaugeois annonce le lancement de l’Action française.

1930 : le nationaliste roumain Corneliu Codreanu constitue, au sein de la Légion de l’Archange Michel, un mouvement politique : la « Garde de Fer »humanité-pacte-soviétique, qui obtient en 1935 17% des voix et 66 députés, devenant la troisième force roumaine.

1940 : après l’autorisation allemande pour la reparution légale de L’Humanité, le numéro 1 devait paraître le 23 vers midi ; mais, sur ordre de Vichy, la police française intervient en vertu du décret-loi de septembre 1939, interdisant la parution du quotidien.

« L’appel du 18 juin » ou l’histoire d’une imposture

On peut rappeler en cette date que :
– de Gaulle n’a jamais été officiellement général et a été mis à la retraite, non pas par Vichy, mais par le gouvernement du président Lebrun, au grade de colonel ;
– de Gaulle a bien entendu travaillé pour les Anglais qui souhaitaient récupérer des personnalités politiques de premier plan, mais ont dû l’utiliser faute de mieux ;
– Juridiquement de Gaulle est un déserteur, et il a été condamné pour cela ; et pendant qu’il discourt en Angleterre, des soldats français se battent encore, et meurent.
– S’il avait eu un poste au sein du gouvernement de Vichy l’histoire eut été bien différente. Mais le maréchal Pétain (qui était parrain de l’un de ses enfants) s’en méfiait.

L’appel du 18 juin qu’on entend de nos jours, le texte officiel, n’est pas l’original (que très peu ont entendu) mais c’est une version revue et corrigée qu’on apprend dans les manuels scolaires depuis 1958 : c’est tout simplement un faux. L’histoire officielle, notamment la légende gaullienne, est largement bidonnée.
A propos du Maréchal Pétain et du général de Gaulle, nous conseillons particulièrement le livre du colonel Le Pargneux, excellente synthèse pour remettre les choses à l’endroit.

Affiche « A tous les Français…» dite « Appel du 18 juin », imprimée par J. Weiner Ltd, Londres, Novembre 1940. © Musée de l’Armée/RMN-GP.

Le texte ci-dessous, de 2010, n’a rien perdu de sa valeur.

« Le 18 Juin 2010 va être célébré le 70ème anniversaire du célèbre appel de Londres de Charles de Gaulle. Or la version officielle, qui va être lue à la BBC, est un faux, comme le démontre le général d’aviation Le Groignec, compagnon de Saint-Exupéry, dans son livre paru en 2004 Philippiques contre les Mémoires gaulliens (Nouvelles Editions latines).

Le texte prétendu être celui de l’appel du 18 Juin commence par cette phrase : « Des gouvernants de rencontre ont pu capituler, cédant à la panique, oubliant l’honneur, livrant le pays à la servitude. Cependant rien n’est perdu …. »

Or, historiquement, Charles De Gaulle n’a pu prononcer cette phrase insultante pour le Maréchal Pétain et le général Weygand pour les deux raisons suivantes :
Continuer la lecture de « « L’appel du 18 juin » ou l’histoire d’une imposture »

C’était un 18 juin…

1429 : Jeanne d’Arc remporte la victoire de Patay. C’est un événement majeur de la guerre de Cent Ans.

1635 : bien que découverte par des Espagnols, la Martinique est occupée par deux Français, L’Olive et Duplessis, qui y plantent, ce jour, l’écusson du roi de France.

1815 : bataille de Waterloo, remportée par Wellington et Gerhard von Blücher.

Dans les Contemplations, Victor Hugo rapporte comment Nathan Rothschild gagna, en cette occasion, plus de trente millions de livres (averti de l’issue avant la bourse de Londres, il fit courir une rumeur de défaite et acheta à la baisse tout ce qu’il put trouver de rente) :
Continuer la lecture de « C’était un 18 juin… »

C’était un 17 juin…

1734 : mort, à l’âge de 82 ans, du vainqueur de Denain, Louis-Hector duc de Villars, « maréchal général des camps et armées du roi ». L’un des plus brillants chefs militaires du règne de Louis XIV. Une biographie (préfacée par le Mal Pétain) lui a été consacrée.

1778 : sans qu’il y ait eu de déclaration de guerre, la frégate La belle poule est attaquée par les Anglais. Bataille navale le 27 juillet au large d’Ouessant entre les deux flottes. Avantage français.

1793 : allocution consistoriale de Pie VI sur la mort de Louis XVI. « Espérons que le sang innocent de Louis crie en quelque sorte et intercède afin que la France reconnaisse et déteste son obstination à accumuler sur elle tant de crimes,
Continuer la lecture de « C’était un 17 juin… »

4e Dimanche après la Pentecôte – textes de la messe commentés

Nous vous proposons une présentation des textes liturgiques propres à ce dimanche (rite catholique traditionnel, tel que le suivaient nos aïeux), avec leur commentaire.

La Pêche miraculeuse, par Raphaël (1515)

« L’ Évangile de la pêche miraculeuse est le symbole des conquêtes de l’Église et la réalisation de la parole de Jésus à St Pierre : désormais tu seras pêcheur d’hommes !
La confiance en Dieu, au milieu des luttes et des souffrances de cette vie, est la pensée qui domine la messe de ce dimanche. Saint Paul nous rappelle que ces luttes et ce souffrances n’ont qu’un temps ; elles sont liées à la situation d’attente qui est la nôtre et celle de  toute la Création avec nous, jusqu’au jour marqué pour la pleine manifestation de la gloire des enfants de Dieu. Entretemps, Dieu nous vient en aide ; il nous attire à lui, nous soutient, nous pardonne et nous relève. »

Dom G. Lefebvre

TEXTES AVEC COMMENTAIRE DE DOM GUÉRANGER
(dans l’Année liturgiquedisponible ici avec ses autres livres)

Continuer la lecture de « 4e Dimanche après la Pentecôte – textes de la messe commentés »

« À l’automne 1944, Français et troupes américaines au bord de l’affrontement »

Félicitations au Point qui ose une enquête à rebours de l’historiquement correct (il devrait faire attention, ça peut mener loin!) :

« Trois mois après le jour J, les Normands n’en peuvent plus des exactions des soldats qui les ont libérés. Retour sur un épisode méconnu. Continuer la lecture de « « À l’automne 1944, Français et troupes américaines au bord de l’affrontement » »