Pamphlet à Pierre Bergé

« Cher monsieur,

Vous méritez le nom que vos parents vous donnent :
Berger, oui, des moutons malheureux et sans âme
Qui suivent, chiens aveugles, votre voix qui sonne
Comme un clairon d’airain aux mélodies infâmes.

La France d’aujourd’hui, aux mains de vos crapules
Vous a fait commandeur, officier, chevalier
Des arts et du mérite, un honneur ridicule,
Qui n’est plus désormais qu’un vulgaire papier.

Cet amour de ma France attise votre haine,
Et chaque tradition aux trop pieuses racines
Fait vivre le passé des mémoires chrétiennes,
Empoisonnant le sang de votre âme assassine.

Mais voyez-vous, monsieur, il faudra plus qu’un nom
Plus qu’un goût prononcé pour les amours barbares
Bien plus que vos journaux ou vos allocutions
Bien plus que vos menaces pour changer l’Histoire.

Je suis un fils de France, et quoi qu’il vous en coûte
Je chanterai l’honneur, la foi de mon pays,
Sous vos balcons, un jour, si jamais sur ma route,
Je croisais vos pénates et votre mépris.

Je vous laisse monsieur, au bras de votre amant,
En espérant avoir diverti vos lectures,
Je me console enfin que jamais un enfant
Ne vous sera donné par la mère nature ! »

Alauna