Lu sur le blog “pour le bon Dieu”, une enquête complète sur cette église…
Qu’attend l’archevêque de Paris pour agir ?!
« L’église Saint Merri, dans le quartier Beaubourg à Paris, est connue pour ses expositions d’art moderne douteuses, et les déclarations controversées de son curé Daniel Duigou… Les sacrilèges sont devenus récurrents dans cette église, toujours consacrée et dédiée au culte : ainsi en avril 2016, l’église a accueilli le concert du groupe ALUK TODOLO, un groupe de « rock occulte » (sic) qui a fait projeter un symbole sataniste sur le triangle symbolisant Dieu, situé au-dessus du crucifix et du tabernacle :
… Le symbole lumineux projeté par-dessus le nom de Dieu est l’emblème officiel du groupe ALUK TODOLO :
il s’agit de la lettre « A » de l’alphabet Enochien, une langue occulte popularisée par Aleister Crowley pour les rituels magiques d’invocation de démons :
« (…) L’Enochien est devenu une langue morte, encore plus morte que le latin et le grec. C’est sans doute aussi pour cela que les satanistes l’ont naturellement utilisée car les catholiques pratiquaient traditionnellement les messes en latin. Il fallait donc aux sataniques une langue différente du latin pour contre-balancer les rites religieux lors de leurs messes noires. » (source : site occultiste)(PDF)
« La merveilleuse magie Enochienne est réputée être la plus puissante (et dangereuse) branche de l’occultisme, pire que la magie noire ! » (source : autre site occultiste) (PDF)
L’Enochien (« Langue des Anges ») est une langue soit-disant révélée par des esprits à l’occultiste John Dee au 17eme siècle ; cet alphabet fut popularisé par Aleister Crowley et l’Ordre Hermétique de la Golden Down, puis par « l’Eglise de Satan » de A.Lavey. C’est le plus souvent sous la forme recréée par la Golden Dawn que cette « langue » est aujourd’hui répandue, pour la pratique de la magie Enochéenne. source
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(Aleister Crowley est un célèbre occultiste dont se revendique le satanisme moderne. Comme l’indique le descriptif de son grimoire de goétie sur le site de la FNAC, la magie énochienne (« Langue des Anges« ) lui servait à invoquer des démons.
Le groupe ALUK TODOLO revendique publiquement s’inspirer d’Aleister Crowley, jusque dans le graphisme de leurs pochettes d’album :
« Pour la pochette, nous avons emprunté le concept de « Konx Om Pax« d’Aleister Crowley » (source) (PDF)
… Voici deux de leurs affiches de concert, pour donner une idée de l’ambiance et du milieu auquel ils appartiennent :
Sur la seconde affiche ci-dessus, Aluk Todolo se produit sur scène avec les groupes « Necros Christos » (= « Christ Mort » ) et « Grave Miasma » (= qui affiche ouvertement son satanisme sur ses albums, comme ci-dessous) :
Ces références à Aleister Crowley ne relèvent pas du simple folklore musical, mais bien de pratiques magiques réelles, comme l’expliquent les membres du groupe dans cette interview intitulée : « Aluk Todolo est le seul groupe au monde à avoir le droit de qualifier sa musique de rock occulte ». (PDF) Extraits :
(…) » la référence à Crowley est assumée. Je l’ai beaucoup lu, j’utilise son Tarot très souvent parce que je le trouve très bien fait – c’est même le seul Tarot qui vaille selon moi. »
(…)
« Notre musique, c’est notre outil ésotérique, notre jeu magique favori. »
(…)
« Occult Rock » ça veut dire ce que ça veut dire : on utilise des instruments de rock, mais on fait de la musique magique. Prends Led Zeppelin : sans le contexte, sans les paroles, sans les années 70, pourquoi ça marche ? C’est pas par hasard que Jimmy Page a racheté le manoir d’Aleister Crowley. Notre but, c’est d’enlever les accessoires pourretrouver l’essence vibratoire. »
Et quand un groupe de rock affirme que sa musique est un « outil ésotérique » utilisé dans le but de retrouver « l’essence vibratoire » de la magie noire d’Aleister Crowley, quoi de plus normal que de les inviter à jouer dans le chœur d’une église, n’est-ce pas ?
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Autre site spécialisé dans l’occultisme, « CONSANGUINES » a réalisé une interview admirative d’Aluk Todolo, et évoque longuement les particularités de l’église Saint Merri, qu’il qualifie sans hésitation… « d’église occulte » :
« Ces derniers temps, on y produit occasionnellement des concerts ; c’est ainsi qu’en 2016 y a joué Aluk Todolo. Ce n’est pas le seul groupe à s’y être produit, loin de là, mais si nous nous y arrêtons, c’est que la résonance créée par cette musique – du rock occulte, pour reprendre les termes par lesquels les musiciens ont choisi de la définir, et pour intituler un album pétri de notions alchimiques – en ce lieu – une église occulte, comme nous venons de l’illustrer extensivement – nous paraît unique…. » source (PDF)
Enfin, voilà en quels termes le groupe évoque son propre concert :
« C’était vraiment très excitant de jouer à Saint-Merri, l’église au Baphomet. » (source) (PDF)
Pour comprendre pourquoi le groupe surnomme Saint-Merri « l’église au Baphomet » , il faut maintenant se pencher l’histoire du bâtiment et de son quartier…
Parler d’occultisme dans une église vous semble relever du délire complotiste ? Alors imaginez… un prêtre catholique qui déclarerait publiquement qu’il souhaite que l’on fasse retirer le crucifix de son église, expliquant que ce n’est absolument pas un objet de culte ! Imaginez un curé qui s’amuserait de la profanation d’un homosexuel se branlant sur la statue de Jésus crucifié ? Ça parait fou, non ?
… C’est pourtant ce que déclare en vidéo le père Jacques Mérienne, curé de Saint Merri de 2004 à 2015 :
« Dans notre église Saint Merry, en 1850, on a mis un immense crucifix sculpté en marbre, qui est un super mec tout nu les bras en croixdans l’église… (rires) enfin ça fait rigoler maintenant, les gens n’ont plus… -à part certaines populations qui sont attachées à ces signes-là – …mais pour la paroisse ce n’est absolument pas un objet de culte, c’est un objet décoratif qu’on aimerait bien que la ville nous retire (…). Un jour j’ai retrouvé un jeune homo qui était très pété, qui était monté sur l’autel, et comme le christ est de taille humaine, il se frottait sur le Christ accroché à la croix… (RIRES du curé) …voilà quelqu’un qui a senti un symbole, AU MOINS, LUI, il a réagi !... … mais bon c’est pas fait pour ça le Christ, quand même… (sourire amusé) » .
… Imaginez un curé expliquant qu’il n’aime pas utiliser des mots comme « Saint Esprit« , « péché » et « miséricorde« , parce que ce sont des concepts ringards qui pourraient laisser penser qu’on est dans une secte ! …Ce sont les propos de Daniel Duigou, curé actuel de Saint Merri :
» J’ai du mal avec certains mots, certains concepts théologiques qui semblent sortis du moyen âge et qui sont aujourd’hui à réexpliquer. Notamment avec le Saint-Esprit. Comme avec les mots« péché » ou « miséricorde ». Ils n’appartiennent plus au langage actuel. Il faut donc faire très attention, car les utiliser peut amener à penser que vous êtes dans une SECTE. Au lieu d’Esprit Saint, je parle de l’intelligence de la vie qui passe par l’intelligence de l’amour. » (source) (PDF)
L’article sera assez long, parce qu’il y a beaucoup à dire sur ce qui se passe à Saint Merri, sous couvert d’évènements artistiques…voici un bref aperçu des faits qui seront évoqués :
- Le confessionnal de l’église Saint Merri a servi de cabinet de voyance à une astrologue qui tire les tarots « dans la lignée d’Aleister Crowley » .
- L’équipe paroissiale y autorise des concerts intitulés « Messe Noire – Wesh Demon »
- On diffuse organise des projections de films et des danses faisant l’apologie de spiritualités telles que le chamanisme, candomblé brésilien, etc…
- on y fête le culte des morts mexicain, pratique païenne.
- On y invite le Collectif « Sin » (= »péché »), qui s’amuse à faire porter un énorme transistor à la statue de Jésus crucifié.
- Ainsi qu’une série d’autres provocations dont les photos seront plus parlantes que des mots.
(Tout est linké et vérifiable. Si certains articles/liens venaient à disparaître, les sauvegardes en export PDF sont disponibles en fin d’article).
« C’était vraiment très excitant de jouer à Saint-Merri, l’église au Baphomet »
Le site de l’église lui-même nous présente cette statuette surplombant l’entrée comme étant « Le Baphomet » et ne cache pas son origine occultiste :
« Le Baphomet est ce petit diablotin accroché à la clef de voûte du porche.Il date de 1841. Il appartient à l’iconographie occultiste du 19° siècle, inspirée d’anciennes figures trouvées chez les templiers ». (source) (PDF)
- Particularité évoquée par ce site occultiste : « Située dans le quartier historique des alchimistes, l’église Saint Merry présente plusieurs particularités architecturales tenant plus de l’ésotérisme que du catholicisme. Ainsi, point de Jésus ou de Marie : on y pénètre en passant sous une étrange créature hermaphrodite en laquelle on a coutume de reconnaître… le Baphomet… »
- Écoutons aussi cet autre site occultiste : « Ce qui est étonnant, c’est que cette église, à la place du Christ en majesté que l’on rencontre le plus souvent sur les frontons, ou de Marie pour les églises qui lui sont consacrées, porte cette figure hermaphrodite, symbole de la Sagesse. » Ici, nous avons à faire avec unesymbolique alchimique classique. Rien d’étonnant, dans ce quartier où les Templiers, Nicolas Flamel et Dame Pernelle ont déambulé, comme en témoignent les noms des rues adjacentes..«
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Autre particularité de l’église : si le porche principal est gardé par le baphomet, lorsque l’on rentre par l’entrée secondaire sur le côté, on tombe nez-à-nez avec un vitrail incluant à son sommet… un pentagramme inversé. Ce vitrail est au nord et ne reçoit jamais la lumière solaire.
Commentaire d’un site occultiste : « En haut du vitrail du transept Nord, un pentacle inversé, rien que ça. De là à en faire un haut lieu de l’occultisme, il n’y a qu’un pas, qu’ont franchi allégrement une poignée de sociétés secrètes trouvant refuge dans l’enceinte de Saint-Merri, comme les théophilanthropes à la fin du XVIIIe siècle ou le Grand Lunaire au début du XXe. »
Commentaire d’un autre site occultiste : « Le Baphomet semble ainsi annoncer que la demeure qu’il protège, loin d’être celle de Dieu, serait bien plutôt celle du diable, comme en témoigne la présence incompréhensible de ce pentagramme inversé, en plein cœur du transept septentrional. Du reste, que ce pentagramme soit inscrit vers le septentrion n’est en rien innocent ; selon le livre Bahir, le mal et Satan se tiennent très précisément au Nord, vers l’étoile polaire, et c’est du Nord que provient tout principe maléfique en toute bonne symbolique. La présence du Baphomet à l’entrée peut donc être interprétée comme l’annonce d’un lieu non plus dédié à Dieu mais au Malin, et incite à trouver les traces réservées aux initiés de cette substitution. » (d’autres symboles alchimiques sont rapportés par l’intéressé).
OK, jusque là, rien de probant : il y a bien des gargouilles sur les églises, alors pourquoi pas un diablotin !… Et ce pentacle inversé, ce n’est surement qu’une figure décorative comme une autre…
Pourtant il semble que ces deux particularités rendent l’église très populaire dans certains milieux…
site occultiste : « L’ouvrage Les sociétés secrètes de Paris, publié en 1939, est signé Pierre Geyraud, pseudon de Raoul Guyader, un ancien prêtre catholique, qui s’est appliqué, après avoir fréquenté tous les salons parisiens, à décrire dans ses écrits tous les mouvements occultes du paysage initiatique de l’époque. (…) un chapitre est consacré au « Très Haut Lunaire », un groupe luciférien qui fit couler beaucoup d’encre et aurait accueilli, selon certains, Julien Champagne, Jules Boucher, Alexandre Rouhier et quelques autres :
« Le « Très Haut Lunaire » est une Société luciférienne. (…) II a choisi son centre à proximité de l’église Saint-Merri, parce que, sur le portail principal de cette église, à la place d’honneur, est accroupi, entre deux Anges qui l’encensent, un Baphomet. Le Pape noir de la secte est, comme les autres dirigeants, alchimiste ; nul ne sait son adresse. Il y a là un éditeur de la rive gauche, un journaliste réputé, un banquier, un artiste-dessinateur, deux jeunes femmes ; et bien d’autres encore, mais qui sont de simples exécutants. (…) Au troisième et dernier degré, les initiés se réunissent dans l’occultum principal, rue Chapon, précisément dans la paroisse Saint-Merri.«
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Cet autre site occultiste (consacré au peintre Julien Champagne, connu pour avoir illustré les ouvrages de Fulcanelli, un célèbre alchimiste) en parle aussi et confirme qu’il « contribua à constituer, dans les parages de l’église Saint-Merri, une société luciférienne très fermée. »
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Wikipedia : « L’église Saint-Merri apparaît entre autres dans le roman « Le Pantacle de l’ange déchu » de Charles-Gustave Burg : « Je pénétrai dans l’église après avoir adressé les salutations d’usage au mystérieux Baphomet placé curieusement à la pointe de l’ogive du portail central. Je savais que l’église Saint-Merri est particulièrement chère aux occultistes. »
Quelques photos montrant le charme singulier de l’église Saint Merri, ses alcôves à l’abandon servant de débarras… Quelques photos prises ici ou là ( vidéo ici) :
(ci-dessous par contre ce n’est pas un débarras, c’est une œuvre d’art, ne pas confondre…)
La vidéo ci-dessous date de l’été dernier, l’expo « artistique » du moment diffusant en permanence une ambiance sonore étrange : le vent qui souffle comme dans une maison hantée, des cris animaliers, les bruits de la jungle… Atmosphère glauque, bonjour…
Et on n’y trouvera jamais d’eau bénite dans les bénitiers, bien sûr.
Aluk Todolo
Au cas où certains penseraient que le groupe occultiste Aluk Todolo aurait été invité totalement par hasard à Saint Merri… Voilà ci-dessous l’affiche 2017 du festival « Sonic Protest « , l’organisateur de ce concert : cette affiche est juste bourrée de symbolisme alchimique pour n’importe quel initié (cliquer dessus pour agrandir) :
- le crâne de bouc à cornes (= le baphomet)
- le rebis alchimique androgyne (profil d’homme barbu + sein de femme)
- les « ailes aux pieds » de Mercure / Hermès (référence classique à « Hermès Trismégiste » fondateur mythique dont se réclament les hermétistes, et au « Mercure » des Alchimistes)
- les 3 couleurs correspondant aux 3 étapes du grand Œuvre alchimique (œuvre au Noir/ au Blanc/ au Rouge) ;
- les multiples cloches/ grelots à la taille (= emblème de l’arcane du « Fou » représentant l’Initié des Alchimistes :
Même la presse musicale spécialisée parle de « messe noire »… (lien mort, voir PDF)
Comment penser qu’une église NORMALE puisse autoriser un tel blasphème ?
S’agit-il d’un incident isolé, un dérapage ? NON. Voici un petit florilège non exhaustif de leurs intervenants :
Voici Aurore Laloy (PDF), poète et performeuse, intervenant régulièrement sur la radio d’extrême gauche « Radio Libertaire » comme astrologue. Sur Facebook, elle nous informe qu’elle tirera les tarots dans le confessionnal de l’église. Normal.
On est tous ravis de savoir que nos beaux confessionnaux servent désormais de cabinet de consultation aux astrologues ! ! Mais quel genre de tarots tire Aurore ? Elle le précise plus loin, à l’occasion d’une autre intervention pour un fanzine érotique :
Pour les néophytes, rappel des références :
- « Aleister Crowley et l’ordre de la Golden Dawn » >> occultisme (vu ci-dessus avec Aluk Todolo).
- « Hermès Trismégiste » >> c’est la Tradition hermétique et alchimique (Wikipedia : « Hermès correspond au Mercure des Romains. Les hermétistes (qui lui doivent leur nom) et les alchimistes se réclament de lui sous le nom d’Hermès Trismégiste. » )
- Enfin le « Duc d’égypte » était le chef d’une troupe de bohémiens occultistes dont on trouve trace dans Eliphas Levi.
Loin de n’être qu’un folklore réservé au spectacle, c’est un domaine qui lui est familier, puisque même pour nous parler poétiquement de des ses vacances, Aurore nous sort des illustrations du Splendor Solis (traité d’alchimie du XVème siècle) entre autres…
En Janvier 2017 était programmé à Saint Merri un événement musical intitulé : « MESSE NOIRE – WE§H DEMON » .
Finalement, l’événement a été annulé une heure avant, à cause de « virulentes pressions ». Notez que sans les « pressions » de dernière minute, ça passait crème pour l’équipe paroissiale. (d’ailleurs les techniciens de l’église les ont aidés à se produire un peu plus loin).
Il y aurait donc eu une « énorme confusion » autour du terme « Messe Noire », qui n’était, parait-il, qu’un jeu de mot pour évoquer l’Afrique…
Comme on est un peu idiot, on aimerait aussi une explication pour le jeu de mot du titre « We§h DEMON « ? Et aussi pour le pseudo de l’artiste, « NKISI » ?… Car oui, un « nkisi » n’est rien de moins qu’un fétiche africain qui servent à controler des entités spirituelles pour des rituels magiques :
« Le terme « nkisi » désigne des « statuettes anthropomorphes produites par les populations bakongo à des fins magico-religieuses. Le « nkisi » réfère aussi à une puissance personnalisée du monde invisible qui peut être contrôlée au moyen de pratiques rituelles. »)
L’artiste Nkisi, de son vrai nom Melika Ngombe Kolongo, relaye d’ailleurs sur son profil Pinterest (PDF) une image de signes ésotériques issus du Palo Mayombe (= culte qui utilise les fameux « Nkisi », donc).
Le Palo Mayombe, ce sont des croyances chamaniques africaines mélangées de spiritisme, de magie et de catholicisme. Il s’agit d’un culte initiatique et secret, caractérisé par la prééminence rituelle accordée aux esprits des morts. (en gros, ça consiste à empiler dans un seau des bâtons magiques avec crânes ou des ossements pour invoquer les morts, et à planter des clous dans des statuettes renfermant un esprit (= « Nsiki ») pour pratiquer des rituels magiques. C’est bien glauque, et parmi tous les cultes proches du Candomblé, c’est celui qui a la plus mauvaise réputation après le vaudou.)
Ci-contre un livre intitulé « Palo Mayombe : the dark side of the Santeria »
Là encore, ce n’est pas que du spectacle, puisque dans cette interview (PDF), l’artiste Nsiki explique qu’elle s’est plongée dans les enseignements de la « Cosmologie Kongo Bantu, sur les radiations, l’énergie des vagues et la communication… ».
On verra plus bas qu’il n’y a pas de hasard, puisque l’équipe de Saint Merri fait régulièrement la promotion de ce type de croyances glauques, sous couvert d’ouverture aux autres spiritualités du monde.
Voici le « collectif Sin » en pleine promo, qui pose en pyramide avec la tête du leader devant le symbole de Dieu. A l’aise.
… Et voilà comment ils s’amusent à traiter Jésus crucifié : ils lui font porter un ghetto-blaster, c’est si drôle !... :
… Cette mise en scène les fait beaucoup rire sur leur page Facebook (PDF) :
Une biographie (PDF) du Collectif Sin nous apprendra qu’il est « Né d’une rencontre fraternelle au cœur des décombres post-apocalyptiques d’une messe noire « …
(bien sûr que c’est du second degré ! ils aiment juste eux aussi faire des blagues sur les messes noires, c’est tout).
Ailleurs, d’autres biographies (PDF) les présentent comme « un laboratoire de recherches sonores et ésotériques travaillant sur l’alchimie des vibrations« .
« HIBRIDOS »
Le « Collectif Sin » s’est produit à Saint Merri à l’occasion de la projection du film « Hibridos » : il s’agit d’un film qui « part à la rencontre des diverses spiritualités, des croyances afro-brésiliennes jusqu’aux cultes syncrétiques plus récents. Du Candomblé,rituel afro-brésilien, aux soins de João de Deus, du célèbre Santo Daime aux nouveaux cultes de la plante sacramentelle Ayahuasca, HÍBRIDOS dévoile les liens fraternels entre les guérisseurs, les hommes-médecines, les chamanes, les mystiques… »
- « la plante sacramentelle Ayahuasca« , c’est une drogue Amazonienne qui tue chaque année plusieurs touristes en mal de sensations fortes. (PDF)
- Le Santo Daime est le culte chamanico-christique dont les adeptes prennent en guise de sacrement, non pas une hostie, mais une infusion hallucinogène d’ayahuasca.
- João de Deus, c’est un médium guérisseur tout de blanc vêtu qui invoque des esprits et soigne « en incorporant l’entité du roi Salomon » . Détails ici (PDF)
- Le candomblé est un mot générique au Brésil pour désigner toutes les pratiques religieuses d’origine africaines : le candomblé Ketu (transes, sacrifices d’animaux, transfert d’énergie, magie…). Le candomblé Vodun ressemble au Vaudou haïtien. (magie noire).
S’extasiant devant « les spiritualités humaines », l’église Saint Merri fait tranquillement la promotion de pratiques telles que du chamanisme, le spiritisme, de la divination, des transes…
Le tout accompagné entre autres par la performeuse Ylva Falk :
Voici d’abord la photo de profil de notre « performeuse » en Août 2018, arborant une belle croix inversée sur le front.
On la voit ci-dessous, en jogging sobre en pour sa séance de stretching devant le tabernacle :
Maintenant, un petit aperçu de quelques autres performances de la charmante Ylva, qui n’hésite pas à payer de sa personne avec ses amis du collectif « House of Drama » [photos censurées par CI] :
Enfin terminons avec Julien Oska Colardelle, le directeur artistique de « Souffle Collectif » qui organisait cet évenement autour d’Hibridos : sur Facebook, il nous raconte sa fascination pour une église mexicaine, où les prêtres ont été chassés et remplacés par des chamans qui sacrifient des poules dans l’église, et où on boit de l’alcool et du Coca Cola pour chasser le mal en rotant.
(« Si un enfant est malade, ils apportent des œufs que les chamans passent sur le corps du malade. Si c’est un adulte qui est malade, c’est une poule qui est égorgée. Ils boivent une gorgée de posh (alcool clandestin) et de coca (roter permet d’expulser les mauvais esprits) » source )
Julien termine en se lamentant sur le « désastre culturel immense » d’avoir voulu offrir à un peuple une spiritualité autre que celle de sacrifier des poules en rotant.
La promotion de cultes malsains (possession, transes, sacrifices sanglants…) par « Souffle collectif » est récurrente à l’église Saint Merri : autre exemple, l’organisation de la projection (PDF) le 2 Avril 2017 de ces deux films :
– VETAL NAGRI : » En Inde, un homme sillonne (…) la ville, en quête d’histoires fraiches toujours peuplées de djinns, de magie noire et autres goules locales. »
– PRENDS, SEIGNEUR, PRENDS. : « . « Pendant les cérémonies de Panchwa, les Kalbeliya du Rajasthan dialoguent avec leurs morts – guerriers et déesses – à travers les vivants en transe. Le film restitue l’intensité immersive de ce rituel de chair, de sang, de flammes et de cris » source. (PDF) »Les cris, les respirations haletantes et les corps agités qui habitent constamment l’écran sont autant de manifestations charnelles des esprits dans le monde des vivants. (…) L’autel autour duquel les Kalbeliya se réunissent est le lieu presque unique du film,(…) les offrandes et têtes de boucs s’y accumulent, et un cratère, semblable à la bouche du dieu, reçoit le sang des bêtes sacrifiées et l’alcool qui lui sont offerts. » source (PDF)
(ci-dessous une image issue du film, avec un bouc « ouvert » aux autres cultures)
Bientôt une performance en live à Saint Merri ?
Ici les mots sont inutiles : admirez ci-dessous le best of du spectacle de danse Atravessando donné dans l’église :
Voilà une explication de ce qu’est « L’Orixa, la divinité qui incorpore » :
« Ces cultes afros-brésiliens sont destinés à entretenir les “relations” entre les orixás (divinités) et le monde terrestre. L’orixá est une énergie qui se manifeste lors de cérémonies en incorporant un être vivant. L´humain devient alors ce qu´on appelle un « cheval », c´est à dire qu´il porte la divinité pendant la transe. L’orixá incorpore ses fidèles, concédant ses orientations et son appui spirituel (…) Cette pratique est comparable aux actes de sorcellerie et s’accompagne parfois de sacrifices d’animaux. » source
Or la danseuse Fanny Vignals est une spécialiste des danses des orixas (voir son profil Facebook). Question : lorsqu’elle s’agite frénétiquement dans l’église avec un drap sur la tête, pratique-t-elle une danse invocatoire des orixas ?
…
(pour info, l’utilisation de l’église comme salle de danse n’est pas une première)
L’église Saint Merri célèbre aussi officiellement la fête traditionnelle mexicaine les « Dias de los Muertos » (tradition païenne héritée de la douce époque pré-chrétienne, quand Mayas et Aztèques conservaient les crânes des victimes de sacrifice humain pour les exposer lors de longs rituels d’hommage au dieu de la mort). Aujourd’hui festive et colorée, prétexte à se gaver de sucreries comme Halloween, c’est la nouvelle fête commerciale importée en Occident… source
C’est carnaval, maquillage et déguisements, on défile en costumes avec les enfants comme pour Halloween :
Cette fête impliquant d’aller manger et boire sur les tombes des cimetières, elle est ici sponsorisée par une marque de Tequila, avec sa grande affiche publicitaire placardée à l’intérieur même de l’église…
… Mais cette fête et la religion catholique, sont-elles bien COMPATIBLES ?
- « Cette nuit-là, aucun prêtre n’est admis à pénétrer dans le cimetière, car il s’agit d’une fête païenne. » source
- « … les prêtres sont interdits d’entrée au cimetière, ce qui démontre le caractère précolombien mais aussi laïque qu’a pris cette fête« . source
Et qu’en pense l’Eglise catholique ?
- « Un rite païen qui n’est pas vraiment du goût de l’Église catholique et qui n’est d’ailleurs pas un jour férié… » source
- « Les philtres et recettes associés au culte [de la Santa Muerte] sont trop proches de rites sorciers pour être acceptés par l’Eglise Catholique, qui condamne également les « Dias de los Muertos », comme manifestations hérétiques et païennes. source
- « …même si la Santa Muerte est très présente et honorée, elle n’en est pas moins rejetée par l’Eglise catholique qui l’associe à un culte païen » source
- « Cette pratique est rejetée par l’Église catholique et les sectes protestantes qui la considèrent comme païenne car c’est une résurgence indienne de la reine du Mictlan, Mictecacihuatl, la « Dame de la mort », épouse du seigneur de la mort, Mictlantecuhtli, qui présidait les festivités dédiées aux morts. » source
Ah. Un peu comme les « roi et reine » ci-dessous, qui président bien à la fête…
Ce serait bien de le rappeler la position de l’Église au curé de Saint Merri ?…
Voici ci-dessous un best-of des spectacles « chant et danse » devant l’autel et dans l’église :
vidéo originale
A Saint Merri, on peut aussi voir… une marée noire dégoulinant sous un tabernacle et recouvrant le Sacré Cœur :
… accueillir juste devant son tabernacle principal des chants et danses soufi (ésotérisme musulman).
Ou organiser des défilés de mode en plein Carême :
Ou afficher un squelette crucifié entre deux serpents, avec des ailes de chauve-souris…
Ou oser une propagande imigrationniste outrancière à base de « barques de réfugiés » :
Avec bien sûr, un curé et des fidèles politisés qui ont explicitement appelé à voter pour Macron aux dernières élections…
Quant au mur Facebook de la paroisse, il sert à lancer des pétitions « Solidarité avec Gaza« , ou à créer le « Réseau Spiritualités-Fraternité » en collaboration avec la mosquée de Massy, qui en 2014 accueillait et diffusait les conférences de Hani Ramadan, ce sympathique prédicateur depuis interdit de séjour en France). Par contre, pas un seul post sur le sort des chrétiens d’Orient persécutés…
Pour finir dans la joie, contemplons avec émotion leur superbe crèche 2015 (autres photos et explications ici) :
Se renseigner sur les derniers curés qui ont été à la tête de cette paroisse peut donner une assez bonne idée de la spiritualité qui règne dans cet endroit :
Daniel Duigou : « D’abord journaliste à France Inter, puis à TF1, puis France2, il occupe successivement plusieurs fonctions comme journaliste économique, puis journaliste politique, présentateur, grand reporter, enfin rédacteur en chef à France 5.
En parallèle, Il est devenu psychologue, psychanalyste, tout en poursuivant ses activités à la télévision. Il est fait chevalier de l’ordre national du Mérite et reçoit les Palmes académiques. En 2013, il est fait chevalier de la Légion d’honneur.
Ordonné prêtre en 1999 à 51 ans sans passer par le séminaire, il collabore avec le journal La Croix.
Voici ce qu’il répond lorsqu’on lui demande d’expliquer cette vocation tardive :
« L’autre déclic, c’est une émission d’Apostrophe. Mgr Gaillot y parle de la Palestine, sans prononcer une seule fois le mot Dieu. Je me retrouve en lui. On se rencontre et il propose de m’ordonner prêtre et me dit, « pas besoin de faire votre séminaire, votre vie vaut séminaire »… Je dois être le seul prêtre en France qui n’a pas fait son séminaire. » source (PDF)
« Sans quitter son emploi de journaliste, Daniel Duigou été ordonné il y a cinq ans, en évitant le séminaire grâce à une dérogation de Mgr Noyer. » source
« Il respecte l’Eglise et ses paroisses, mais c’est vers une autre « géographie » qu’il est appelé, celle des médias. « Non pas pour les évangéliser, ce qui serait absurde, mais pour être un signe dans ce milieu dont l’Eglise dresse souvent le procès. Par ce choix, elle reconnaît leur importance fondamentale. Elle accepte la pluralité. » source(PDF)
Vous ne rêvez pas. S’il décide de rester journaliste, ce n’est pas pour évangéliser (absurde !), mais pour être un signe que l’Eglise reconnait « l’importance fondamentale » des médias…
Derrière le baratin officiel, la véritable raison est bien plus cynique.
Ordonné prêtre en 1999, il ne mettra fin à ses activités professionnelles qu’en 2008, soit à 60 ans, l’âge minimum pour toucher sa pension retraite à taux plein de journaliste. J’hésitais à lui prêter cette basse intention à un « prêtre », mais… c’est lui-même qui l’avoue dans la vidéo ci-dessous !
Rédac chef d’une rédaction nationale à France Télévision, médiateur chez France Télévisions, enfin psy à temps partiel en HP… Avec de tels salaires, le salut de l’âme des paroissiens peut bien attendre qu’on ait cumulé tous ses points retraites.
A 60 ans, il arrête donc enfin ses activités professionnelles, pour partir méditer en ermite au désert...(témoignage sur sa vie d’ermite ici, à partir de 15’00). Ce qui consiste à se faire construire une kasbah dans la jolie palmeraie de Skoura au Maroc (le nouvel El Dorado immobiler pour touristes français (PDF) et à y vivre au soleil comme n’importe quel retraité, tout en revenant régulièrement en France faire la promotion de ses livres. Depuis revendue (PDF) à de nouveaux propriétaires et exploitée à des fins touristiques, on découvre que la kasbah « L’Ermitage » compte 10 chambres, 1 salon, et 1 salle à manger (PDF). Pour se retirer en ermite au désert « dans une certaine solitude« , 12 pièces c’est un minimum.
Il est bien sûr favorable aux prêtres mariés, à l’ordination des femmes, à la bénédiction des unions homosexuelles, et à celle des divorcés-remariés. (interview en vidéo).
Enfin rappelons à nouveau ci-dessous sa déclaration effarante sur certains concepts catholiques « moyenâgeux » comme le Saint Esprit :
« J’ai du mal avec certains mots, certains concepts théologiques qui semblent sortis du moyen âge et qui sont aujourd’hui à réexpliquer. Notamment avec le Saint-Esprit. Comme avec les mots« péché » ou « miséricorde ». Ils n’appartiennent plus au langage actuel. Il faut donc faire très attention, car les utiliser peut amener à penser que vous êtes dans une SECTE. Au lieu d’Esprit Saint, je parle de l’intelligence de la vie qui passe par l’intelligence de l’amour. » (source) (PDF)
Si cet homme est prêtre, on aimerait savoir de quelle église… Il a pourtant été fort bien reçu par le pape, en compagnie de son ami Mgr Gaillot :
« Je suis en phase avec le pape, que j’ai rencontré pendant 45mn » . source
✞ Au nom du Père, et du Fils, et de l’Intelligence de la vie qui passe par l’intelligence de l’amour, Amen. ✞
Avant Daniel Duigou, c’était le père Jacques Mérienne (2004-2015), évoqué au début de l’article.
« Il n’a jamais cessé d’exercer en tant qu’artiste dans les domaines du spectacle vivant (théâtre et chorégraphie) et du cinéma, comme régisseur, metteur en scène et réalisateur. Il poursuit cette activité en France, et depuis 15 ans en Colombie. » source
Voici le visage du saint homme :
Pour finir, relisons l’extrait d’une de ses interview :
« Dans notre église Saint Merry, en 1850, on a mis un immense crucifix sculpté en marbre, qui est un super mec tout nu les bras en croixdans l’église… (rires) enfin ça fait rigoler maintenant, les gens n’ont plus… -à part certaines populations qui sont attachées à ces signes-là – …mais pour la paroisse ce n’est absolument pas un objet de culte, c’est un objet décoratif qu’on aimerait bien que la ville nous retire (…). Un jour j’ai retrouvé un jeune homo qui était très pété, qui était monté sur l’autel, et comme le christ est de taille humaine, il se frottait sur le Christ accroché à la croix (RIRES du curé…), voilà quelqu’un qui a senti un symbole, au moins LUI, il a réagi. »
(source : interview intégrale)
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Comment ne pas penser que cette église a été abandonnée aux mains d’un groupe de gens dont la spiritualité n’a rien de catholique ? Et que penser de l’épiscopat parisien, qui perpétue avec complaisance les nominations de ces curés douteux à la tête de Saint Merri ?
L’œcuménisme religieux prôné par Vatican II s’étend-t-il désormais à l’ésotérisme, à la voyance, à occultisme et au chamanisme ?
(Nuit Blanche 2017, mise en scène « Children of the light »)
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S’il reste quelques catholiques respectueux du sacré, peut être pourraient-ils réclamer aux autorités de faire cesser les provocations régulières dans cette église sous prétexte « d’ouverture », et demander une messe de réparation pour les sacrilèges commis ?
PS : Si personne ne fait rien, les choses peuvent encore empirer. A l’occasion de la Fashion Week 2017, l’église Saint Andrew de Londres a organisé un défilé de mode au satanisme outrancier dans un décor figurant un temple maçonnique, œuvre d’une styliste qui collabore avec Marilyn Manson et Lady Gaga.
(compte-rendu avec photos et vidéo sur ce lien. et une vidéo explicative des symboles ici ) »