Deux hommes ont été mis en examen et écroués lundi, l’un pour viol sur au moins cinq jeunes garçons de 9 à 12 ans, l’autre pour corruption de mineurs, dans un camp naturiste du Cap d’Agde, dans l’Hérault, selon une source judiciaire.
L’affaire est partie d’une plainte pour viol déposée le 13 juillet auprès du commissariat d’Agde par la mère de deux victimes de 10 et 12 ans séjournant dans le camping.
Les enquêteurs sont d’abord remontés jusqu’à un Français de 49 ans, interpellé samedi avant d’être mis en examen lundi et écroué pour corruption de mineurs de 15 ans (sans passage à l’acte). Cet homme a déjà été condamné pour des faits similaires dans le passé, selon la même source.
Et c’est dans un deuxième temps, cette même journée de samedi, que l’enquête a conduit les policiers à s’intéresser à un Belge de 48 ans, sans lien avec le premier homme.
Selon le procureur de la République de Béziers, Patrick Mathé, qui a qualifié l’affaire de «complexe», les agissements présumés de ce deuxième homme concernent au moins cinq enfants, âgés de 9 à 12 ans.
Les faits, essentiellement des actes de fellation, se seraient produits cette année depuis juin, mais aussi en 2009. Jamais condamné jusqu’ici, l’homme, qui séjournait dans ce camp avec une amie, a été mis en examen et écroué lundi pour viol sur mineurs de 15 ans.
«Cela fait plusieurs années que nous fréquentons ce monsieur dans le camping, il venait toujours avec son petit-fils et c’est comme ça qu’il attirait les enfants autour de lui», a expliqué la mère qui a porté plainte.
«A de nombreuses reprises, nous avons confié les enfants à cet homme car il nous assurait que son petit-fils s’ennuyait tout seul et pouvait comme ça s’amuser avec eux», a-t-elle ajouté.
Elle a précisé que les enfants avaient été envoyés le 15 juillet à l’hôpital de Béziers pour des vérifications et étaient passés le 16 juillet devant le médecin légiste de Montpellier.
«Il y a eu plusieurs présentations devant les psychologues, une audition sous caméra et jamais les enfants n’ont changé leur version. Vu les faits qu’ils rapportent, ils ne peuvent pas les avoir inventés à leur âge», a souligné pour sa part l’avocat de la mère, Me Bernard Poulhies, du barreau de Toulouse. Selon lui, le Belge qui a été écroué se faisait passer pour un chirurgien.
Source (Merci à Sylvain)