Pour avoir loué la permanence parlementaire qu’il avait acquise avec son indemnité de député, Jean-Jacques Urvoas est soupçonné de détournement de fonds publics.
Mauvaise passe pour l’ancien garde des Sceaux socialiste Jean-Jacques Urvoas, déjà sous le coup d’une enquête de la Cour de justice de la République pour « violation du secret professionnel. » Une enquête préliminaire a été ouverte sur des soupçons de détournement de fonds publics après l’achat puis la mise en vente de sa permanence parlementaire à Quimper, a confirmé lundi le parquet de Lorient.
Un cas d’enrichissement personnel?
L’enquête, ouverte fin janvier, fait suite à un signalement de l’association du Finistère Cicero 29 qui lutte pour la « probité des affaires publiques ». En 2008, alors député du Finistère, Jean-Jacques Urvoas a acquis cette permanence de 126 m2 en plein centre de Quimper. Se finançant grâce à un prêt bonifié, remboursé par son « indemnité représentative de frais de mandat » (IRFM). Une possibilité qui était alors tout à fait légale.
Le problème est qu’elle a ensuite été louée, puis proposée à la vente pour une somme de 212 750 euros par l’ancien député après sa défaite aux législatives en juin 2017. Selon Cicero 29, c’est un cas d’enrichissement personnel. « La taille, la situation, la valeur du bien, et le fait qu’il n’est pas accessible aux personnes en situation de handicap posent question », a expliqué à l’AFP Jérôme Abbassene, un membre de Cicero 29 entendu lundi par les enquêteurs de la police judiciaire de Rennes chargés du dossier.
Source : L’Express