Après une vie de défense de la France, Pierre Sidos – fondateur de plusieurs mouvements nationalistes – est mort ce vendredi 4 septembre, à l’âge de 93 ans, muni des derniers sacrements.
Il était d’une famille engagée au service de la France, et marquée par les tragédies que connut le pays.
Son père François fut mis à mort, comme des dizaines de milliers de Français, lors de l’Épuration : son engagement nationaliste, au service de la Révolution nationale, lui valut d’être fusillé en 1946.
Son frère Jean est tombé au champ d’honneur face aux Allemands en 1940, à l’âge de vingt ans.
Son autre frère Henri est mort au combat en Algérie, à l’âge de 26 ans.
Se souvenant bien de la journée tragique du 6 février 1934, Pierre Sidos avait subi lui-aussi personnellement les affres de la IIe Guerre : tout jeune militant du Parti franciste, il eut droit à la déportation et fut emprisonné par les gaullo-communistes au camp du Struthof avec des milliers d’autres Français.
En 1949, relevant la bannière du nationalisme dans un champ de ruines, il fonda avec ses frères Jacques et François le mouvement Jeune Nation, sous le signe de la croix celtique, qui eut un retentissement important dans les années 50. Le mouvement fut dissous en 1958, suite aux « événements d’Algérie ».
Pierre Sidos fonda alors le Parti nationaliste, qui fut à son tour dissous, par le régime gaulliste. Telle est la démocratie…
Pour son soutien à la résistance Algérie française (OAS) face à la trahison de De Gaulle, il fut ensuite emprisonné comme des milliers de patriotes.
En 1964, il cofonda le fameux mouvement Occident, avant de s’en séparer assez rapidement et de créer en 1968 l’Œuvre française, qu’il dirigea jusqu’en 2012 (en donnant alors la direction à Yvan Benedetti). Victime du monopole et de l’attraction du Front national des années 80-90-début 2000, le mouvement eut une audience limitée mais n’abandonna jamais sa ligne nationaliste intransigeante et fut une école pour un certain nombre de militants patriotes jusqu’à sa dissolution par l’ignoble apatride Manuel Valls en 2013 (suite à l’affaire Méric, à laquelle il n’était nullement mêlé).
La ligne politique incarnée par Pierre Sidos était celle d’un nationalisme français rigoureux, ne faisant guère de concession au politiquement correct et à l’air du temps. Elle était plus barrésienne et bonapartiste que maurrassienne.
Jusqu’au bout il fut fidèle à ses idées, bon an mal an, quoiqu’il en coutât, sans bénéficier de reconnaissance.
Nous aurons l’occasion de revenir sur sa vie.
Que le bon Dieu l’accueille en son paradis.
L’année 2020 est une année particulièrement noire pour la résistance française : en janvier, Roger Holeindre, alias « Popeye » nous quittait. Puis ce fut le tour du docteur Xavier Dor, emporté par le Covid. Le romancier Jean Raspail, auteur du livre prophétique le Camp des Saints le suivait de peu. Le mois dernier, c’était le tour du docteur Jean-Pierre Dickès…
Quand la relève se manifestera-t-elle ?