Disons-le sans ambages, le grand vainqueur de ce scrutin n’est pas Macron, ni le peuple, mais les patrons de presse. Cette élection présidentielle était un test grandeur nature pour les médias. Avaient-ils encore la main sur l’opinion ? Pouvaient-ils faire élire l’ancien ministre d’un gouvernement détesté des Français ? Avaient-ils la puissance d’imposer le choix des élites mondialistes ?
Le pari n’était pourtant pas gagné d’avance… Entre l’insécurité grandissante, le terrorisme, la crise migratoire sans précédent, le Brexit, et l’élection de Trump, il y avait un contexte favorable à une alternance radicale. Pour rajouter à la difficulté, Macron n’avait toujours pas, trois mois avant l’échéance électorale, de programme pour la France !
Il n’a pas de charisme, une faible expérience et un bilan, comme ministre, contestable. Beaucoup de socialistes en mal de popularité se sont ralliés à lui pour la gamelle, et les soutiens publics d’Attali, Berger et BHL sont plutôt de nature à susciter la méfiance chez nos contemporains.
Pour couler le candidat, non moins mondialiste mais d’apparence plus conservatrice, Fillon, il aura fallu un saucissonnage en règle des affaires et la médiatisation des défections de l’aile gauche du parti. La caste médiatique termina le travail en affolant la ménagère avec une Marine Le Pen au second tour.
En faisant croire au peuple, qu’à chaque échéance électorale, l’alternance est possible, la « démocratie » médiatique vient de réussir (à nouveau) le tour de force de vendre aux Français un renouveau politique. Sans aucun doute, Macron continuera sur la lancée de ses prédécesseurs.
Dans 5 ans, une fois la période de grâce passée, les électeurs voteront pour oublier Macron. « Le nationalisme c’est la guerre » prétendent les ennemis de la France, mais la démocratie c’est l’éternelle désillusion.
Pierre pour Contre-Info