Lors d’un hommage le 1er novembre aux victimes de Mohamed Merah, lequel avait abattu trois enfants juifs et un rabbin en mars dernier, François Hollande avait érigé la sécurité des juifs en « cause nationale ». De quoi faire des jaloux. Car le président de l’observatoire contre l’islamophobie, Abdallah Zekri, a fait savoir hier que les musulmans de France souhaitaient être associés à cette « cause nationale ». « Vu la montée des actes islamophobes et le racisme anti-musulman, nous souhaitons une déclaration solennelle du président de la République, qu’il associe également les musulmans français à cette cause nationale« , a-t-il déclaré à la sortie d’un entretien avec le premier ministre.
Dans la France multiculturelle et multiethnique souhaitée par la classe dominante, le pays ne sera bientôt plus qu’une addition de minorités, sollicitant chacune une reconnaissance singulière, sans peur de sombrer dans la surenchère victimaire pour y parvenir. Ce dont témoigne cet épisode.
Faut-il rappeler à ce monsieur que les conflits qu’il évoque sont la conséquence d’une immigration de masse dont l’incidence sur l’équilibre social, démographique et culturel de la France ne doit pourtant pas lui échapper ? Faut-il lui rappeler que certains coins de France sont désormais majoritairement peuplés de populations issues récemment de l’immigration, alors que les autochtones n’y sont plus représentés ? Faut-il lui rappeler que certains de ces quartiers sont devenus des zones de non-droit, dans lesquelles la police ne se rend plus, dans lesquelles un français de souche ne se sent plus vraiment chez lui ? Que n’entend-t-on pas ce monsieur s’indigner des insultes quotidiennes, telles « face de craie » ou «sale français», pourtant monnaie courante dans ces quartiers ?
Que ce monsieur cesse de culpabiliser le peuple qui accueille ses semblables, avec une générosité pourtant inégalée en Europe, et cela malgré la crise économique qu’il traverse. Cela devient insupportable.