Quelques anecdotes à retenir des Mémoires de Jean-Marie Le Pen

Alors vous savez, ma mauvaise réputation, (…) je m’en moque », lâche Jean-Marie Le Pen dans le dernier paragraphe du premier volume de ses Mémoires (Fils de la nation, Editions Muller disponible sur le site de la Librairie Française). Sorti en ligne mercredi 28 février, et en librairies jeudi, à dix jours du congrès du Front national, l’ouvrage alterne souvenirs familiaux, règlements de comptes et testament politique. De la naissance de l’auteur en 1928 à la fondation du FN en 1972, le livre offre une plongée nostalgique dans une France tourmentée par la guerre et la décolonisation.

Au fil des 400 pages, le président d’honneur du FN livre sa part de vérité en passant ses interprétations historiques au filtre du présent. Il s’attarde sur ses thèmes de prédilection : son anticommunisme, son antigaullisme lié à la défense de l’Algérie française, sa dénonciation de l’invasion migratoire ou encore sa volonté de réhabilitation du maréchal Pétain comme de l’écrivain Robert Brasillach.
Au milieu de quelques développements idéologiques, se glissent des anecdotes tantôt savoureuses, tantôt éclairantes sur ce grand personnage de l’histoire politique française.

La mauvaise éducation

Jean-Marie Le Pen se remémore avec émotion son parcours scolaire, de l’école communale au collège des Jésuites de Vannes (Morbihan). Dans cet établissement, il ose, après l’automne 1942, introduire un magazine sur la « Grande Guerre » de la collection Lectures pour tous. Le règlement est pourtant clair : « Nulle publication d’aucune sorte ne pouvait entrer au collège sans la signature du préfet de discipline. » Cet écart de conduite lui vaut donc « cinq jours de cachot », « isolé dans une pièce fermée à clef, dont la fenêtre portait des barreaux ». Et encore, habituellement « c’était un cas de renvoi automatique », mais le jeune collégien, devenu pupille de la Nation après la perte de son père, bénéficie de la « mansuétude » des Jésuites.

Jean-Marie Le Pen n’exprime nul regret en contant cet épisode. Au contraire, il interpelle un peu plus loin les « pédagogues d’aujourd’hui » : « – Crétins ! Vous volez leur vie aux enfants que vous prétendez sauver. (…) Enseignez à vos élèves la discipline, le travail dur, le courage, ils vous en seront reconnaissants, ils arracheront la vie à pleines dents. Ne leur donnez pas la becquée jusqu’à 25 ans. »

Céline Dion, Tino Rossi et la Wehrmacht

Dans un chapitre intiulé « Le bonheur en chantant », Jean-Marie Le Pen explique qu’il chante partout, sous sa douche, sur les bateaux, comme à la tribune de l’Assemblée nationale, et écoute de temps en temps de la musique sur Deezer. Il détaille surtout ses goûts éclectiques : « Des berceuses apprises de ma mère, des cantiques de ma grand-mère, des chants de marins de mon père, de la variété française de Tino Rossi à Céline Dion, des chansons à boire, du carabin gaillard, de tout vraiment, de quelque bord et de quelque inspiration que ce soit, des chants de la légion dont certains viennent de la Wehrmacht, les chansons de la Commune de Paris ou des républicains espagnols, d’autres anarchistes, quelques-unes fascistes et monarchistes bien sûr (…) »

J’ai chanté aussi le répertoire bolcho, des chants anarchistes, d’autres de la SS, et ça ne fait de moi ni un communiste, ni un anarchiste, ni un nazi.Jean-Marie Le Pen

Il demeure un style musical qu’il exècre, le rap : « On m’a reproché d’avoir dit un jour que le rap était une attaque barbare contre la poésie populaire. C’est pourtant cela (…). C’est le grand remplacement du chant de la France. »

 Pour le reste, il revendique une diversité qu’il continue de cultiver en fondant en mars 1963 la Serp (Société d’études et de relations publiques). Sa maison de disques édite notamment des discours de Pétain, des chants anarchistes, des poèmes de Robert Brasillach ou encore des chants de l’armée allemande : « Quatre disques, parmi les plus grands succès, ils ont servi de cheval de trait à la Serp, cent mille exemplaires chacun en vingt ans. »

La rencontre avec De Gaulle : « Il me parut laid »

Chapitre après chapitre, Jean-Marie Le Pen aime narrer ses amitiés avec le Tout-Paris. Claude Chabrol, Eric Tabarly, Michou… il ne repousse pas les paillettes au point de relater certains rendez-vous manqués. Comme avec Georges Brassens, avec qui il n’a jamais réussi à trouver une date pour dîner.

Il aime également détailler ses entrevues avec les puissants. Sa première rencontre, à l’âge de 17 ans, avec le général de Gaulle, débouche sur une déception : « J’allais voir le 23 juillet le général de Gaulle à Auray (Morbihan). Pour toucher le grand homme. Il n’avait pas encore acquis le métier des bains de foule et passait hiératique, un peu excédé, au milieu de la masse enthousiaste. Je serrai cette main indifférente. Il me parut laid et dit quelques banalités à la tribune tendue de tricolore. Il n’avait pas une tête de héros. » Une mauvaise impression à la source d’un antigaullisme qui deviendra virulent avec l’indépendance de l’Algérie. 

Jean-Marie Le Pen a une tendance à verser dans la morphopsychologie. Il se montre encore plus sévère avec Pierre-Mendès France, l’ancien président du Conseil qui signe en 1954 les accords de Genève pour obtenir la paix en Indochine : « Parlementaire, j’aurai des mots avec ce personnage, qu’on décrit volontiers en homme d’Etat intègre mais qui était en fait aussi suffisant qu’insuffisant, et très déplaisant. Au moral comme au physique. »

Source : France Info

5 commentaires concernant l'article “Quelques anecdotes à retenir des Mémoires de Jean-Marie Le Pen”

  1. Il a donné la becqué à ses filles au delà de 25 ans…pour un bel esprit on repassera… avec Marine il s’est comporté comme ceux là meme qu’il critique .

    Un beau livre, de belle parole …et vivement qu’on enterre son FN qui a été pendant 45 ans une voie de garage pour la masse des prolétaires.

  2. Je l’écoute , je le lis parfois et il m’arrive même de voter pour lui ou fifille .
    Et pourtant …qui ne sait qu’il n’a aucun avenir ?
    Il est la voie d’un peuple déjà hors de l’histoire et dont la mort est assurée depuis longtemps .
    Il livre une bataille perdue .
    Un principe subsistera dans l’Europe défigurée( ailleurs aussi ) :
    Les hommes naissent inégaux . Cette inégalité de fait est un trésor pour la société .Un bon gouvernement sélectionne et privilégie les meilleurs . La démocratie est un crime contre l’homme de qualité , le seul qui importe .
    .

  3. Je confirme mes propos antérieurs –  » Anonyme  »
    Point de diversité dans une Démocratie , si ce n’est à l’usage des simples d’esprit . Multipliez tant que vous voulez le nombre des partis politiques , tous vous jureront la main sur le coeur qu’ils luttent pour … vous savez .
    Si la tribu des Le Paon monopolise l’attention , c’est qu »elle ne gêne personne , bien au contraire . Elle permet de canaliser et de rendre inoffensifs les mécontents
    Direction l’africanisation de l’Europe . Et tous unis , nom de Dieu !

  4. Il dit tout haut se que pense les Français il est courageux mais les journalistes bavent de haine contre lui pourquoi ces journalistes Mr ou Mme De !!!! ne prennent ils pas des migrants chez eux,Moi je n’ai jamais eu de réponse suite à mes demandes pour un logement avec 3 enfants (père résistants mari soldat en Algérie envoyé par ministre de l’époque Mr Mitterant, un enfant violé et laissé pour compte il n’y a pas de droit ni de bonne justice pour le bon FRANCAIS alors moi je suis du coté de Mr Lepen.Qu’en déplaise notre Jeanne D’arc a été courageuse et on l’a renie quelle HONTE.

  5. J’en ai déjà lu une centaine de pages . C’est intéressant et , qui plus est, bien écrit .
    Aucun sectarisme . La France de sa jeunesse revit avec bonheur pour nous .
    A lire …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.