Il sera bientôt plus compliqué de divorcer civilement que de faire reconnaitre la nullité de son mariage par l’Église. C’est en tout cas dans ce sens que vont toutes les réformes depuis Vatican II et l’inversion des fins du mariage. Le pape François devrait rendre public demain deux motu proprio réformant les procès canoniques en nullité de mariage.
« Lu sur BFM : A l’été 2014, le pape avait créé une commission chargée de travailler sur cette réforme, tout en sauvegardant le principe de l’indissolubilité du sacrement du mariage. Reconnaître la nullité d’un mariage revient à dire qu’en raison d’un vice au départ, le sacrement n’a jamais eu lieu.
Cela permet aux anciens époux de se remarier religieusement, alors que l’Eglise refuse le divorce et considère un remariage civil comme une infidélité au véritable conjoint. Les deux lettres -l’une pour le Code de droit canon et l’autre pour le Code des canons des Eglises orientales- devraient simplifier des procédures jusqu’alors longues, chères et compliquées.
En janvier, Jorge Bergoglio avait confié que ce parcours était « souvent perçu comme long et fatigant ». Il a aussi plusieurs fois exprimé le souhait que la procédure soit gratuite. Deux solutions ont particulièrement été évoquées : la réduction à un seul jugement au lieu de deux et la mise en place d’un recours administratif sous la responsabilité d’un évêque.
De plus, le manque de foi des époux pourrait davantage être pris en compte parmi les motifs de nullité. Les fiancés passent en effet souvent devant un prêtre sous la pression sociale, sans se rendre compte que le sacrement qu’ils reçoivent est un engagement pour la vie. »