Une étude publiée récemment au Royaume-Uni révèle que l’explosion de la famille est de plus en plus rapide et que les effets de cette dislocation de la première « société » est dévastatrice pour les enfants. Menée sur 13.000 enfants aujourd’hui âgés de 11 ans, cette enquête dirigée par les pouvoirs publics montre que la moitié seulement vivent encore avec leurs parents mariés à la fin de leur scolarité dans le primaire, sachant que certains d’entre eux ne sont pas mariés au départ.
Généralement, les enfants se disent « heureux » mais les problèmes de comportements semblent se multiplier sans famille unie et stable.
En une seule génération, le nombre d’enfants vivant avec leurs deux parents a fondu d’un tiers… Plus d’un enfant sur trois, parmi les enfants suivis, a assisté à des crises familiales aboutissant à la séparation de leurs parents avant d’avoir atteint leurs 11 ans… Seuls 61% de ces enfants vivent encore avec leurs deux parents à cet âge-là. Il y a deux ans seulement, alors que ces enfants n’avaient que 9 ans, ce pourcentage était encore de 85%. Par ailleurs, 50% des parents sont (encore) mariés lorsque les enfants ont 11 ans, ils étaient 60% lorsqu’ils étaient nouveau-nés.
Une étude similaire a suivi des personnes nées trente ans plus tôt, et montre que 90 % d’entre eux vivaient encore avec leurs deux parents à 11 ans. Un époque où les naissances hors-mariage étaient plus rare et pendant laquelle le concubinage n’était pas encore aussi fréquent.
Une chose est sûre : l’étude révèle une corrélation claire entre le mariage des parents et les chances pour les enfants d’être avec leurs parents à l’âge de 11 ans, même si les séparations sont elles aussi en augmentation. Les parents concubins ont deux fois plus de risques de se séparer que ceux qui sont mariés, souligne l’enquête.
Parmi les enfants dont les parents se sont séparés, plus d’un sur cinq a des problèmes comportementaux ou émotionnels, soit près de deux fois plus que les enfants dont les parents sont encore ensemble. Le taux de problèmes est encore plus élevé chez les enfants vivant avec un seul parent. Et ce alors qu’ils ne sont pas encore entrés dans l’adolescence.
La perception des enfants ne rend pas compte de ces faits : les deux tiers des enfants dont les enfants sont séparés se disent « complètement heureux » dans leur vie familiale, même si ce sont les enfants vivants avec leurs deux parents dans une famille stable qui se disent les plus heureux.
Impossible donc pour de si jeunes enfants de réaliser l’impact négatifs de l’explosion de leur famille, mais leurs comportements parlent malheureusement pour eux…