Sainte-Sophie, qui fut cathédrale de Constantinople pendant presque mille ans avant la chute de la capitale aux mains des Turcs ottomans, est de nouveau devenue une mosquée (après un intermède de 86 ans comme musée), par la volonté du nouveau Sultan Erdogan.
Ce vendredi la première grande prière s’est tenue.
« Cinq cents personnes ont été conviées au «programme d’ouverture de la Mosquée Sacrée de la Grande Sainte-Sophie», le nouveau nom des lieux, en présence du président, Recep Tayyip Erdogan. Ministres, chefs de parti, représentants d’association, journalistes proches du pouvoir avaient reçu ces derniers jours leur carton d’invitation. […]
Sous le dôme, les fidèles l’écoutent, éloignés les uns des autres par un mètre de «distance sociale». La scène est toute différente dehors, sur la vaste esplanade et dans les rues adjacentes, où des dizaines de milliers de fidèles se joignent à la prière, presque collés les uns aux autres. Un écran géant retransmet les images de la mosquée, tandis que 21 000 policiers surveillent la foule qui se prosterne sous le soleil brûlant de midi.
«Il ne s’agit pas de gagner un nouveau lieu de culte. Derrière nous, il y a la mosquée de Sultanahmet, on pourrait très bien y prier. Il s’agit de prendre en charge l’héritage de notre ancêtre, le sultan Mehmet le Conquérant», s’enthousiasme Cihat Cengiz, un jeune enseignant qui a fait 150 km pour prier devant Sainte-Sophie. » (source LeTemps.ch)
Il est certain que l’islamisme (mot que nous utilisons sans esprit de polémique : c’est ainsi qu’on appelait traditionnellement la religion islamique) se porte mieux que le christianisme, affaibli par l’idéologie maçonnique des « Lumières » (avec sa « laïcité ») et détruit de l’intérieur par le modernisme qui a éclaté avec le concile Vatican II.
Le monde chrétien oriental est moins touché, mais tout de même, et ne pourra compter sur le christianisme occidental, réduit – sous sa forme authentique – à la portion congrue. Jusqu’à la résurrection de ce dernier, la voie est ouverte pour l’islamisme ; la laïcité maçonnique étant bien incapable de s’opposer à cette croyance puissante.
Le prédicateur de vendredi à Sainte-Sophie était muni d’un sabre. « Tradition ottomane » nous dit-on, ce qui n’est guère rassurant quand on connait les traditions inhumaines et sanguinaires de cet empire qui terrorisa et désola le monde pendant plusieurs siècles.