À Saubusse, village landais de 1 000 habitants, la secrétaire de mairie entend un gros boum provenant de l’église voisine, un édifice roman du XIIIe siècle. Le pan extérieur de l’abside, côté est, vient de s’effondrer. Le maire prend en urgence un arrêté de fermeture pour sécuriser le seul patrimoine de sa commune. On a frôlé la catastrophe : le lendemain avaient lieu les Journées du patrimoine. Comme un symbole.
Sur les 100 000 édifices religieux recensés en France, près de 500 sont menacés, et plus de 5 000 sont en souffrance. Nombreux sont les villages dans l’incapacité de faire face à des travaux qui représentent plusieurs fois leur budget annuel. «À la Mission du patrimoine, nous avons reçu près de 1 800 dossiers. Les édifices religieux représentent plus de 50 %», estime Stéphane Bern.
Justement, au lendemain de l’accident, le maire de Saubusse, Didier Sarciat, apprend la nomination de Stéphane Bern à la tête de la Mission patrimoine. «Je vais lui écrire, ça ne mange pas de pain», se dit-il. […]
L’enjeu est de taille, insiste l’élu. Moins cultuel – 50 fidèles se regroupent une fois par mois pour la messe – que culturel. L’église accueille les mariages des communes environnantes, mais aussi la fête du village à la mi-juin, des concerts, ou les chants de Noël organisés pour les élèves de l’école primaire. «Si je n’avais pas bougé, mes administrés m’en auraient voulu», ajoute-t-il. Dans ces milliers de municipalités françaises peu politisées, le patrimoine est le seul sujet qui fasse à peu près l’unanimité. Et c’est aussi un atout touristique. […]
On laisse à l’abandon , et on démolit sous prétexte d’impossibilité de restaurer.
La recette est vieille, elle le même age que la république maçonne anti catholique.