Dans le Sud-Ouest, les CRS chargés de la surveillance des autoroutes ont commencé à tester l’utilisation de drones pour détecter les comportements de conduite dangereux. Une initiative qui pourrait être généralisée pour les grands départs en vacances cet été.
Le drone, nouvelle arme de la sécurité routière? A Bordeaux, les policiers de la CRS autoroutière viennent de tester ces engins volants munies d’une caméra afin de détecter des comportements de conduite dangereux, indique un article de Sud-Ouest.
Une expérimentation déjà évoquée fin 2015 et tout juste menée sur l’A63, entre Bayonne et Bordeaux, et la rocade bordelaise, à la veille du dernier week-end de Pentecôte. Dans un reportage tourné par le quotidien Sud Ouest, 8 camions avaient ainsi été interpellés pour des infractions.
Une alternative économique aux survols en hélicoptère
Cette solution présente en effet plusieurs avantages, économiques et écologiques en particulier. Les drones se présentent ainsi comme une bonne alternative pour des missions de surveillance traditionnellement assurées par des hélicoptères, voire des avions.
« C’est une technique d’emploi beaucoup plus rapide, puisque dès notre arrivée, nous posons l’appareil, avec un pilote formé, muni des autorisations de vol, avec un ou deux fonctionnaires qui indiquent les véhicules à interpeller par radio, nous gagnons un temps fou, par exemple sur le temps d’attente pour une autorisation de décollage de l’avion », confiait à Sud Ouest le commandant de la CRS autoroutière de Bordeaux, Jocelyn Jeanneau.
A noter qu’il ne s’agit pas ici de contrôler la vitesse, mais bien d’identifier des comportements de conduite dangereux, tel que le non-respect des distances de sécurité ou des dépassements non-autorisés. Des infractions qui concernent avant tout les poids-lourds.
Plus de la moitié des contrôles avec des drones cet été?
La préfecture doit maintenant définir quel type de matériel pourra être utilisé et dans quelles conditions, avec une communication prévue à ce sujet au début de l’été. Plusieurs modèles de drones, comme le Dji Phantom 3, associé à une tablette pour la retransmission en direct des images captées, sont actuellement à l’essai. Avec un coût à l’achat représentant celui d’une heure de vol en hélicoptère, on comprend facilement l’intérêt des autorités pour cette solution: 1500 euros environ l’appareil selon le magazine Auto Plus. Volant à 40 mètres d’altitude, le drone se montre surtout plus discret qu’un hélicoptère.
Lors des grands week-ends de départs en vacances, la gendarmerie pourrait généraliser l’usage des drones. La moitié des contrôles pourrait ainsi être réalisée par drone cet été.