L’Etat ne recule devant aucun sacrifice pour faire rentrer l’argent dans ses caisses… Pas même celui d’employer ses forces du maintien de l’ordre – pourtant en sous effectif pour assurer la sécurité des Français – comme vulgaire collecteur de l’impôt de la route.
Trouvé sur Le Parisien : « Ces petits appareils volants ont été utilisés ce mardi sur l’A126, reliant l’A6 et l’A10 vers Wissous, pour permettre des contrôles routiers. En deux heures, 64 infractions ont été enregistrées. À la clé, un PV de 135 euros et trois points en moins pour les motards !
Car le résultat en moins de deux heures de surveillance est édifiant. Pas moins de 64 infractions ont été relevées à l’encontre des motards, dont 34 franchissements de ligne blanche, ce qui vaut une amende de 135 euros et 3 points en moins sur le permis.
Sept personnes ont perdu la vie à cet endroit en moins de 10 ans. Rien que sur les quatre dernières semaines, un mort et un blessé grave ont été recensés. Tous des pilotes de deux-roues. « On n’est pas là pour faire du chiffre, mais pour ramasser moins de motards par terre à l’avenir », reprend le major Bernard.
Jusque-là, en l’absence de place sur les bas-côtés, il était impossible pour les forces de l’ordre de procéder à des contrôles sur cette portion de 2 km de l’A126. « Du coup on s’est installés tout au bout, mais grâce aux drones on peut voir jusqu’au début de la ligne droite », annonce le commandant Ruiz. En volant à 30 m de haut, et pas davantage à cause de la proximité avec l’aéroport d’Orly, les drones ont pu remplir leur mission. Au sol, les équipages n’avaient plus qu’à arraisonner les chauffards à moto remarqués via cet « œil déporté ».
Ce dispositif de sécurité routière a d’ailleurs aussi déjoué les applications comme Waze ou Coyote qui ne signalaient que la zone de verbalisation, mais pas celle de contrôle, située bien en amont. « Je ne savais même pas que c’était possible d’être contrôlé par un drone, pour moi ça n’existait pas, je suis très surpris », relate un motard arrêté par les forces de l’ordre.
« Notre objectif c’est aussi le bouche-à-oreille, que les gens en parlent entre eux et sachent qu’ils peuvent être surveillés partout, pour qu’il n’y ait plus ces comportements qui peuvent leur coûter la vie, souligne le commandant Ruiz qui a d’autres lieux en tête pour les prochaines opérations : près des sorties où certaines personnes se rabattent au dernier moment afin d’éviter de faire la queue et franchissent des zébras. » »