Dimanche, le RN organisait un rassemblement place Vauban (Paris VIIe) pour dénoncer la décision judiciaire sanctionnant Marine Le Pen et un certain nombre d’élus et collaborateurs du RN.
En dépit de la mobilisation de militants et élus de province venus par dizaines de cars, on ne peut pas dire qu’il y avait grande foule. A peu près autant que les gauchistes réunis en réaction place de la République.
Il faut dire qu’avec Marine Le Pen à sa tête, le RN a renoncé à être un parti militant de masse : l’héritière de Jean-Marie Le Pen estimait que plus on voyait de militants, plus il y avait le risque de propos politiquement incorrects compromettant sa stratégie de « dédiabolisation ».
C’en fut donc fini des « BBR » grande réunion festive et pendant patriotique de la Fête de l’Humanité, qui faisait le bonheur des militants et sympathisants. Fini aussi le traditionnel défilé d’hommage à Jeanne d’Arc au mois de mai.
Il n’y eut plus non plus de manifestations de circonstance : ni pendant l’épisode glorieux et tragique des Gilets jaunes – finalement gangrené par l’extrême-gauche –, ni contre la tyrannie « sanitaire », ni contre l’invasion migratoire, ni à l’occasion des assassinats horribles de jeunes Français par des immigrés, etc.
Marine Le Pen a seulement participé ces dernières années à un défilé contre l’antisémitisme.
Le seul motif qui l’a finalement décidée à organiser une manifestation, ce sont ses déboires judiciaires…
Mais c’est visiblement insuffisant pour faire se déplacer des électeurs et des patriotes qui, pour ceux qui sont solidaires d’elle, n’ont nulle habitude de battre le pavé.
Henri Ménestrel