L’université de Cambridge part en guerre contre certains mots interdits, tel génie, qui perpétueraient une « inégalité de genre ». Même souci d’éradiquer le « sexisme » à Oxford, y compris par la destruction des examens. Aujourd’hui, c’est l’académisme qui mène la révolution.
A Cambridge, il est interdit aux professeurs d’histoire d’utiliser les mots « flair » (don), « brilliance » (intelligence brillante) ou « genius » (génie) quand ils annotent la copie de leurs élèves. On pourrait croire que c’est pour ne pas leur donner la grosse tête, ou parce que ces mots sont un peu flous, mais pas du tout : c’est parce qu’ils manifestent le sexisme de notre société et « portent en eux l’inégalité de genre ».
Des mots tel génie manifestent le sexisme de l’histoire européenne
C’est Lucy Delap, maître de conférence à l’université de Cambridge et spécialiste d’histoire du genre qui a fait passer la consigne aux examinateurs et elle la justifie avec complaisance : « Plusieurs de ces mots, génie en particulier, ont une histoire intellectuelle très longue associée à des qualités qui sont attribuées culturellement aux mâles. Certaines femmes s’en accommodent, mais d’autres pourraient se sentir mal à l’aise dans ces catégories ».
Malgré l’apparence, il ne s’agit pas d’humour anglais, et elle continue, assurant que les résultats médiocres des jeunes filles la première année à Cambridge sont dus à « un environnement dominé par les mâles ». Elle y inclut les listes de lectures « dominées par des universitaires mâles » et les tableaux sur les murs du collège qui « représentent des hommes ou sont peints par des hommes ». C’est pourquoi l’université de Cambridge est en train de « récrire son enseignement des deux premières années » et d’éradiquer les mots désormais interdits comme génie qui portent avec eux « l’inégalité de genre, de classe et d’ethnicité ». C’est bien vrai : ni Socrate ni Mozart n’étaient des chômeurs migrants, et Napoléon portait des culottes à la française.
A Oxford et Cambridge, l’université fulmine ses interdits
Il faut croire que l’enseignement de l’histoire est dans le collimateur des têtes chercheuses en Angleterre comme chez nous, car on apprend que la faculté d’histoire de l’université d’Oxford s’apprête à autoriser les examens à la maison pour combler le « gender gap », la différence causée par le genre. On ne voit pas très bien le lien entre lutte contre le sexisme et examens à la maison, et la mesure agace Amanda Foreman, historienne et auteur du Monde fait par les femmes : elle la trouve « bien intentionnée », mais « insultante », parce qu’elle suppose que les femmes sont « le sexe faible ». Voilà une pure chinoiserie fantasmatique, car on ne voit jamais de lien rationnel entre le ressenti de ces féministes et la réalité observée. Ce qui est très clair en revanche, c’est, un l’obsession de ces dames pour le sexisme, et deux, leur volonté de chambouler l’institution de l’université et de détruire la langue. Sans la moindre vergogne.
Le délire féministe est un processus révolutionnaire
C’est une volonté révolutionnaire qui ne craint aucun ridicule : en raisonnant comme ces dames, on pourrait soutenir que nous vivons dans un monde de femmes animées par la haine des hommes, par le seul fait que l’on dit la concorde, la liberté et le crime. Le drame est que l’insanité absolue et la nullité intellectuelle détiennent aujourd’hui ostensiblement le pouvoir.
Pauline Mille pour Reinformation.tv