de Gabrielle Cluzel :
« Les témoignages se suivent, toujours plus effrayants. Après les vols de portefeuille, les sacs et les portables arrachés, les arnaques au faux taxi, les injures, les rires face aux enfants effrayés et en larmes, voici les agressions sexuelles. Elles manquaient au tableau pour qu’il soit complet. Et, pour tout dire, on s’en doutait autant qu’on les redoutait.
C’est le site du Figaro qui a révélé d’accablants témoignages, mercredi. Le parquet de Bobigny annonce « ne pas avoir été informé de faits de cette nature », mais un syndicaliste policier parle de « remontées de terrain », un autre, présent sur le dispositif de sécurité, dit avoir vu « des femmes se faire toucher la poitrine ». Un supporter du Real Madrid déclare au Figaro « avoir vu des filles de moins de 12 ans pleurer parce qu’elles ont été touchées par ces monstres » : « Ces gars ont touché des mineures », commente-t-il avec indignation.
Dans la version espagnole de 20 Minutes, il est question de « filles déshabillées et volées ».
Des supporters de Liverpool affirment également avoir eu peur pour leurs filles, abordées de façon agressive, « pelotées », « touchées de manière inappropriée » (sic).
Comme pour les viols de Cologne, la nuit de la Saint-Sylvestre 2016, inutile, d’attendre le soutien des collectifs MeToo en toc et autres comités féministes hémiplégiques. On se souvient de la très élégante saillie de Caroline De Haas, le 7 janvier : « Ceux qui me disent que les viols en Allemagne sont dus à l’arrivée de migrants : allez déverser votre merde ailleurs. » Il n’est pas certain qu’Anglais et Espagnols, furieux comme en témoigne leur presse – tellement plus libre que la nôtre -, s’accommodent d’une fumeuse explication de largeur de trottoir en Seine-Saint-Denis.
Nous avons honte. Tellement honte. Tous les Français auxquels il reste un peu d’honneur et d’éducation pleurent avec ces fillettes et leurs parents. Est-ce donc ainsi qu’en France, aujourd’hui, nous traitons nos invités ? Dire que le gouvernement ne s’est TOUJOURS pas officiellement excusé. »
Source BVoltaire