En Suède, un couple élève son enfant en refusant de révéler son sexe. Aujourd’hui, l’enfant a six ans. Au quotidien Svenska Dagbladet, les parents ont expliqué leur point de vue : «Nous voulons que Pop grandisse librement, et non dans un moule d’un genre spécifique. C’est cruel de mettre au monde un enfant avec un timbre bleu ou rose sur le front. Aussi longtemps que le genre de Pop restera neutre, il ne sera pas influencé par la façon dont les gens traitent les garçons ou les filles.»
L’enfant choisit lui-même sa coiffure et ses habits : parfois une robe, parfois un pantalon : «Pour moi, Pop n’est ni une fille ni un garçon, c’est seulement Pop», explique sa mère.
Ahurissant ! Nous suggérons aux parents de saisir les plus ultimes implications de leur discours. Ils ne veulent pas que la nature détermine le genre de leur enfant afin de ne pas entraver le légitime exercice de la liberté individuelle : mais peut-être l’enfant veut il choisir également, et librement, son espèce ? Peut-être n’a-t-il pas envie non plus d’être un être humain après tout. C’est mignon aussi les petits chiens, hum ? Jusqu’où l’aberration peut-elle pousser l’indifférenciation de l’enfant ?
Si en revanche les parents reconnaissent que l’homme, qui ne s’est pas donné l’existence à lui-même, est tributaire de sa nature, autrement dit qu’il est de nature humaine, il faudrait également que quelqu’un se dévoue pour apprendre à ces apprentis sorciers de pacotille que la nature humaine est elle-même sexuée : qu’elle se réalise dans la masculinité et la féminité, mais qu’elle n’existe pas en dehors. L’humanité n’est pas une abstraction.