L’historien et essayiste Dominique Venner s’est donné la mort ce mardi 21 mai, devant l’autel de Notre-Dame de Paris, alors que la cathédrale était bondée. A la suite de quoi, le sinistre Valls s’est même déplacé.
Dominique Venner s’est tiré une balle dans la tête avec une de ces armes à feu qu’il affectionnait particulièrement et dont il était fin connaisseur.
Il a relié son geste au passage de la loi Taubira et au problème du « grand remplacement » contre lequel il a espéré fournir un élément déclencheur, comme dit dans le dernier billet publié sur son blog :
«Il faudra certainement des geste nouveaux, spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences»
D’abord militant nationaliste à Jeune Nation, il s’était engagé pour l’Algérie française et avait connu les geôles gaullistes. Sa pensée évolua alors, et Dominique Venner rejeta le nationalisme (qu’il critiqua ensuite jusqu’à sa mort) pour devenir un européiste fervent. Une fois libre, il créa le mouvement Europe-Action, puis cessa l’activité politique et se consacra principalement à des travaux d’histoire (avec talent mais parfois une approche partisane malheureuse) et des essais politiques. En 2002, il lança la Nouvelle Revue d’Histoire.
De tendance « Nouvelle Droite », hostile au christianisme, il fut une figure marquante d’une certaine droite radicale, et ceux qui le lisaient ne seront pas surpris du fait qu’il se donne la mort, car il avait déjà fait quasiment l’apologie du suicide face à la « déchéance » de la mort naturelle, dans la NRH.
Dans son dernier texte sur internet il rappelait d’ailleurs sa vision du monde (traduisant un athéisme de fait) :
« il faut être soi-même jusqu’au dernier instant. C’est en décidant soi-même, en voulant vraiment son destin que l’on est vainqueur du néant. »
Si l’émotion causée par cette mort soudaine et spectaculaire est compréhensible, personne – spécialement les catholiques – ne doit se laisser à légitimer ou même applaudir le suicide (spécialement dans ce lieu sacré) : révolte contre la loi de Dieu, faute grave fondée sur l’orgueil humain.
En dépit des qualités que l’on peut trouver à l’homme, au militant, et bien qu’une révolte radicale contre ce monde lamentable soit plus que jamais nécessaire, cet acte, auréolé de romantisme nihiliste, n’a rien d’exemplaire.
Que Dieu lui fasse miséricorde.