Une fois de plus, Macron vend du rêve aux Français, car ce projet vise uniquement à faire des économies. La peine de prison n’est plus envisagée comme un châtiment pour le criminel en proportion de l’acte, mais comme une simple sanction de façade pour apaiser la douleur des victimes. Une conception saine de la justice, devrait imposer au prisonnier le travail en complément de l’enfermement, comme forme de remboursement des frais avancés par l’Etat, pour son incarcération. Avec ce projet, Macron présente les travaux d’intérêt général, comme une alternative « low cost » à l’incarcération.
Il s’agit de favoriser les condamnations à des heures de travaux d’intérêt général, en créant une agence qui superviserait l’exécution de ces peines de substitution. Celles-ci ne représentent que 7% des peines prononcées. Or, le président les tient pour «réparatrices et ouvertes sur l’emploi». Elles offriraient en outre l’avantage de désengorger les prisons françaises.
La création d’une «agence des mesures alternatives à l’incarcération» figurait parmi les promesses de campagne d’Emmanuel Macron. Néanmoins, ses prises de positions en tant que candidat concernant la nécessité de l’incarcération n’étaient pas sans contradictions. Il avait par exemple annoncé son intention de faire exécuter en intégralité les condamnations jusqu’à deux ans ferme derrières les barreaux – alors que la loi Dati de 2009 permet un aménagement intégral de ces peines, par exemple avec un bracelet électronique.