Des forces favorables au régime syrien sont entrées, mardi 20 février, dans le district d’Afrin, afin de prêter main forte aux miliciens kurdes. En réponse, l’armée turque a procédé à des tirs d’avertissement, selon l’agence officielle turque Anadolu.
Les Unités de protection du peuple (YPG) ont publié un communiqué annonçant que le gouvernement syrien avait envoyé des « unités militaires » à Afrin pour repousser l’offensive turque. Elles devaient « prendre position à la frontière et participer à la défense de l’unité territoriale de la Syrie et de ses frontières », affirme ce texte.
« Des centaines de combattants ont été déployés cet après-midi » dans la zone, a confirmé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
L’agence officielle syrienne Sana avait indiqué, la veille, que des forces pro-régime allaient « se joindre à la résistance contre l’agression turque ».
De son côté, la Turquie annonce avoir répliqué par des « tirs d’avertissement » contre les forces syriennes entrées à Afrin. En conséquence, les groupes pro-régime « s’efforçant d’avancer vers Afrin », « ont reculé à environ 10 km de la ville du fait des tirs d’avertissement », d’après l’agence officielle turque Anadolu.
Le Drian sera à Moscou et à Téhéran
Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a annoncé, mardi, qu’il se rendra dans les jours qui viennent à Moscou et à Téhéran pour discuter de la situation.
Le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu, avait mis en garde contre toute intervention des forces pro-gouvernementales syriennes aux côtés des milices kurdes à Afrin, affirmant qu’elle n’empêcherait pas Ankara d’y poursuivre son offensive.
En 2012, après le retrait des forces pro-régime, Afrin était devenue la première zone kurde de Syrie à échapper au contrôle du pouvoir central.
Source : France 24