La Turquie a abattu lundi 16 septembre un hélicoptère militaire syrien qui « avait violé son espace aérien », selon son vice-premier ministre, Bulent Arinc. Mais, en dépit de cette provocation qui se voulait un casus belli, la Syrie est restée silencieuse.
Et selon des rapports des services turcs qui auraient fuité, l’hélicoptère n’a jamais franchi la frontière syrienne.
La Turquie voulait se venger de son avion de combat abattu en Méditerannée par la DCA syriennne après avoir, lui, violé l’espace aérien syrien.
A cette époque, la Turquie avait menacé d’attaquer la Syrie. D’après Ankara, l’appareil avait pu violer l’espace aérien de Damas. « Quand vous pensez à la vitesse des jets lorsqu’ils volent au dessus de la mer, il est courant qu’ils passent et repassent les frontières pour un court laps de temps », avait alors déclaré le président turc Abdullah Gül, ajoutant, « Ce sont des choses non intentionnelles qui se produisent en raison de la vitesse des avions ».
Le MI-17 syrien (hélicoptère de transport lourd russe) avait été détecté par les Turcs, et a donc été abattu sans sommation, bien qu’en simple reconnaissance.
Mais, ce qui a suivi est d’une barbarie sans nom. En effet, dans cet appareil, il y avait deux pilotes. L’un d’eux, touché par le missile, s’est écrasé avec l’appareil tandis que l’autre a pu s’éjecter. Contrairement aux dires des Turcs, si l’appareil était vraiment dans leur territoire, il aurait du s »écraser sur le sol turc. Mais, il est tombé en territoire syrien dans un village hostile au président Bachar al-Assad.
Le pilote désarmé a alors été pris à partie par une horde de barbares qui lui ont simplement tranché le cou. Un geste qui leur semble aller de soi… Ce sont les « résistants » de Laurent Fabius.