Un éditeur exhume des textes écrits à Moscou, pour la mort de Staline, par Aimé Césaire. Cet écrivain et homme politique martiniquais, ennemi acharné de l’empire français et idole moderne, a renié ces lignes aujourd’hui compromettantes. Extraits :
La douleur des milliers et milliers de citoyens soviétiques témoigne de manière éloquente qu’il est dur pour eux de vivre la perte de leur meilleur ami.
La mémoire de Staline, ce n’est pas seulement la tristesse du peuple, c’est aussi une inébranlable détermination qui marque tous les visages, la détermination de protéger l’œuvre grandiose de Staline de toutes les atteintes ; […] c’est sa volonté qui désormais va être concentrée sur la mobilisation de toutes ses forces pour achever l’ouvrage gigantesque d’un des plus grands bâtisseurs de l’Histoire.
Je suis le fils du peuple persécuté avec acharnement par les “chevaliers” du Ku Klux Klan. Je suis originaire d’un petit pays qui souffre sous le joug du régime colonial. Mais j’ai visité l’Union soviétique, et je sais que la cause de la paix et de la libération nationale, la cause pour laquelle se bat le peuple de ma patrie et les peuples opprimés dans toutes les parties du monde, triomphera, car elle est indissolublement liée aux grandes idées de Lénine et de Staline !
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