Le CSA vient de publier les résultats de son « baromètre de la diversité » (rapport à télécharger ici). En effet, depuis 2006, le CSA doit veiller « à ce que la programmation reflète la diversité de la société française ». Cette étude de 20 pages est réalisée en se basant sur 2 semaines de visionnage de plusieurs programmes de la TNT.
Les statistiques révèlent que : « La représentation des personnes « perçues comme non blanches » à la télévision a légèrement augmenté en deux ans (16% en 2016 vs 14% en 2014) ».
Avec cette augmentation du nombre d’halogènes à la télévision, le CSA est content, même s’il note que c’est grâce aux programmes sportifs et aux fictions américaines.
Là où le bât blesse, c’est concernant l’attitude, négative ou positive, des progénitures de la République :
« S’agissant des attitudes, celles qui sont négatives sont incarnées à 25% par des personnes « perçues comme non-blanches » (vs 20% en 2015 sur le périmètre des 3 genres étudiés en commun : fictions, informations, magazines / documentaires) et les attitudes positives le sont à 23% (vs 14% en 2015 sur le même périmètre). On peut également noter que les personnes « perçues comme non-blanches » sont surreprésentées dans les activités marginales ou illégales, à hauteur de 34%. »
Et oui ! Alors que les statistiques ethniques sont interdites (sauf pour le CSA ?), et qu’il n’y a pas de chiffres (publics) concernant la proportion de non-blancs impliqués dans des activités illégales, le CSA juge de sa propre autorité que c’est trop !
Pour Mémona Hintermann, commissaire politique en charge de la diversité au CSA, ce résultat est une distorsion qui serait « un déni de citoyenneté » !!!
Fanatique, elle considère que « notre système audiovisuel n’est pas à la hauteur. Si on voit l’autre majoritairement dans des circonstances où il nous fait peur, où il représente un danger, alors nous contribuons, par l’audiovisuel, à rendre cette société haineuse. La télévision a un rôle majeur dans la constitution des opinions de notre pays ».
Nota bene : Selon Wikipédia, Mémona Hintermann est le résultat d’un mélange peu ordinaire, fille d’un père indien musulman et d’une métisse créole catholique (sic!).