[tribune libre de Jean de Rouen]
L’ancien bâtonnier de Mayotte, Thani Mohamed Soilihi, actuellement sénateur socialiste de Mayotte, a défendu hier le « mariage » homosexuel devant le Parlement. Et le socialiste de s’étonner, lors du débat au Sénat et alors que la discussion générale sur le projet de loi était engagée, d’avoir entendu des prières aux abords du Palais du Luxembourg.
Mohamed Soilihi a en effet déclaré : « Je m’étonne d’avoir entendu des membres de l’organisation Civitas prier devant l’entrée de notre assemblée, alors même que les prières de rue sont interdites depuis le 16 septembre 2011, au nom du principe de laïcité« . Concluant : « Cette interdiction ne saurait s’appliquer qu’aux musulmans de ce pays, au nom cette fois-ci du principe d’égalité« .
Nous voudrions donc rappeler quelques faits à monsieur le sénateur socialiste de Mayotte. D’une part, la laïcité consiste à distinguer les pouvoirs de nature différente, tels les pouvoirs temporel et spirituel. Et à cet endroit, la civilisation chrétienne n’a pas attendu monsieur le sénateur, puisque le Christ lui-même déclarait qu' »il fallait rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Distinction d’ailleurs ignorée des juifs et des musulmans dont les sociétés sont théocratiques. Distinguer les pouvoirs de nature différente, voilà donc ce que les catholiques n’ont jamais remis en cause, fidèles en cela au principe sur lequel s’est construite la civilisation chrétienne : que l’on sache, ils ne demandent pas que le droit canon ou que les Saintes Écritures se substituent au code civil ! Contrairement aux musulmans dont le texte sacré, le Coran, est une véritable juridiction temporelle…
Cela dit, distinguer la nature des différents pouvoirs ne signifie pas bannir toute expression publique du culte.
Continuer la lecture de « Un sénateur socialiste veut interdire l’expression publique du culte catholique en France ! »