Elie Geffray est à la fois prêtre… et maire. Prêtre, il l’est depuis 46 ans dans le diocèse de Saint-Brieuc. Maire, il administre depuis 2008 la commune d’Eréac, dans les Côtes d’Armor. Indifférent au « mariage » homosexuel et aux enjeux qu’il implique, il ne considère pas non plus « légitime » la demande de certains maires d’obtenir une clause de conscience : lui-même célèbrera le « mariage » homosexuel si la loi le lui demande…
Interviewé par le journal la Vie, il affirme qu’ « un maire a une mission précise, qui est d’appliquer les lois de la République, et il n’a pas à le faire en fonction de son appréciation personnelle. La laïcité permet à chacun de conserver ses convictions, mais ces convictions n’ont pas à intervenir dans l’exercice des fonctions d’un officier d’état civil. On peut s’opposer à ce projet de loi maintenant. En revanche, quand la décision est prise, il faut la respecter« .
Que Monsieur l’Abbé nous pardonne de le renvoyer à saint Paul : « Il faut mieux obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ». Ce prêtre nie-t-il l’existence de principes supérieurs à la loi de hommes ? Croit-il encore en Dieu dans ce cas ou en une quelconque transcendance ? Nous suggérons au Père Geffray de se plonger dans Saint Thomas d’Aquin et dans la Doctrine Sociale de l’Eglise : il s’apercevrait alors que tout ce qui est légal n’est pas nécessairement légitime car en dernière analyse, le droit ne tient son autorité de la volonté fluctuante et arbitraire de l’homme…