Jean Madiran s’est éteint ce mercredi 31 juillet, à l’âge de 93 ans.
C’est une figure importante de la droite nationale et catholique de ces 60 dernières années qui disparaît. Un intellectuel véritable et une fine plume.
Jean Madiran (de son vrai nom Arfel) avait commencé jeune, et fort, étant secrétaire de Charles Maurras durant la Seconde guerre, durant laquelle il fut décoré de la Francisque.
Il collaborait alors à L’Action française et à la Revue universelle (fondée par Jacques Bainville et Henri Massis).
Réfugié dans un monastère situé sur la colline de Madiran, d’où son pseudonyme, après 1945, il devint ensuite journaliste et essayiste. Il publia son premier livre, La Philosophie politique de saint Thomas (Les Éditions Nouvelles, 1948), sous le pseudonyme de Jean-Louis Lagor et lanca une publication d’inspiration maurassienne, l’Indépendance française, rachetée en 1950 par Aspects de la France.
Il marqua son époque avec la publication de qualité Itinéraires, fondée en 1956 et qu’il dirigea durant 40 ans, réunissant des intellectuels réputés et menant un inlassable combat face au modernisme.
Madiran cofonda (en 1982) et dirigea aussi (pendant 25 ans) le quotidien Présent.
Les obsèques de Jean Madiran seront célébrées, ce lundi 5 août à 10 h en la chapelle Notre-Dame des Armées (Impasse des Gendarmes) à Versailles, par Dom Louis-Marie, Père Abbé du Barroux.