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Fracturer la roche en injectant de l’eau et du sable mélangés avec des produits chimiques pour en faire sortir les gaz piégés dedans: la méthode de la fracturation hydraulique a été au cœur des débats sur l’exploitation des gaz de schiste. Soupçonnée de polluer les nappes phréatiques, la méthode a finalement été interdite en France en juin 2011. Une étude américaine, publiée dans les annales de l’Académie américaine des sciences (PNAS), démontre maintenant les dangers de la fracturation sur les eaux souterraines.C’est l’existence de conduits souterrains naturels qui menacerait les nappes phréatiques: «Des conduits naturels permettent au gaz et à la saumure de migrer en direction d’aquifères peu profonds», explique Avner Vengosh, géochimiste à l’université Duke. Résultat, les gaz situés à 1.600 mètres de profondeur en Pennsylvanie ont contaminé les eaux situées bien plus haut dans le sol. Celles-ci présentent des niveaux de salinité bien plus hauts que la moyenne: «Cela pourrait signifier que des réserves d’eau potable du nord-est de la Pennsylvanie risquent d’être contaminées par des gaz s’échappant des puits d’exploitation des gaz de schiste», commente Avner Vengosh.