Les élections législatives hongroises de ce dimanche 12 avril ont été marquées par un effondrement de la gauche, un triomphe du parti de centre-droit Fidesz (52,74% des voix), et une remarquable percée du mouvement de droite nationaliste Jobbik.
Le Jobbik Magyarországért Mozgalom (« mouvement pour une meilleure Hongrie ») obtient 16,71% des voix et entre pour la 1ère fois au Parlement. Il gagne 2 points par rapport à son score des élections européennes de 2009.
D’abord association d’étudiants nationalistes créée en 2002, il devint un parti politique en 2003. Il connut un succès grandissant, dépassant l’ancien parti radical MIEP, et fit parler de lui notamment en fondant la « Magyar Garda » (« garde magyare »), milice paramilitaire patriotique dissoute en 2009 par le gouvernement de gauche, et qu’il tente de recréer actuellement.
Il avait été aussi impliqué dans les émeutes de ces dernières années qui avaient été réprimées de manière très brutale, même sanglante, ce qui avaient motivées la création de la Garde.
La doctrine du mouvement est marquée par un nationalisme fervent, un christianisme affiché et militant, la défense des minorités hongroises hors-frontières actuelles ainsi qu’une lutte contre le lobby juif qui serait en France largement qualifiée d’antisémite.