On poursuit l’« apologie du terrorisme » partout, la traque de ceux qui ne sont pas Charlie n’en finit pas, et la liberté d’expression s’est arrêtée au périmètre qui encercle les gens biens, c’est-à-dire les gens de gauche.
Et il en est une, Virginie Despentes, fille de gauche bien entendu, qui s’est pourtant servi des Inrocks pour déclarer son amour des frères Kouachi qui, les pauvres chéris, étaient tout simplement rejetés par la société. Il faut bien que ce soit toujours de notre faute, nous les sales Français, quoi qu’il arrive.
Hallucinant.
[…] J’ai été Charlie, le balayeur et le flic à l’entrée. Et j’ai été aussi les gars qui entrent avec leurs armes. Ceux qui venaient de s’acheter une kalachnikov au marché noir et avaient décidé, à leur façon, la seule qui leur soit accessible, de mourir debout plutôt que vivre à genoux. J’ai aimé aussi ceux-là qui ont fait lever leurs victimes en leur demandant de décliner leur identité avant de viser au visage. J’ai aimé aussi leur désespoir.
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