Paris. Un magistrat pro-migrant mis en examen pour proxénétisme

La réalité dépasse parfois la fiction.

Le Parisien nous informe qu’un magistrat de 58 ans « humaniste, (…) très soucieux des droits de l’homme – et notamment des étrangers – et peu friand de la détention provisoire systématique » est mis en examen pour proxénétisme et placé sous contrôle judiciaire. La pauvre femme, d’origine gabonnaise, qu’il aurait rendue à l’état d’esclave sexuelle est âgée de 35 ans de moins que lui. Le quotidien ne nous dit pas dans quelles conditions ils se sont rencontrés et qui elle est (serait-elle une sans papier dont il aurait profité de la vulnérabilité ?) Madame était hébergée chez lui depuis 2017, le revenu des passes était partagé entre les deux et c’est seulement en 2019, après qu’il l’eut virée de chez lui qu’elle a porté plainte. Officiellement, ils ont eu un enfant ensemble… ce qui reste à confirmer car comment connaître le père d’un enfant d’une prostituée ?

Le pire, dans cette histoire est la réaction de l’administration judiciaire qui n’a pas suspendu le juge qui continue donc à exercer. Certes, si tout le monde reste présumé innocent jusqu’à son procès, quelle est la crédibilité d’un magistrat à juger toute sorte de problèmes alors que lui-même est impliqué dans des affaires si sordides ?

Une crapule idéologique sur le point d’être suspendue

Baltasar Garzon fait ses cartons. Le célèbre magistrat espagnol s’apprête à quitter son bureau, le cabinet d’instruction numéro 5, qu’il occupe depuis vingt-deux ans à l’Audience nationale, la plus haute instance pénale du pays. Ses pairs du Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ), l’équivalent espagnol du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), devraient le suspendre de ses fonctions, jeudi 22 avril, dans l’attente de son procès. La procédure est automatique pour tout magistrat accusé, comme lui, de prévarication, c’est-à-dire d’avoir abusé de son pouvoir.

Le juge Garzon est poursuivi pour avoir ouvert des enquêtes partiales et idéologiques, fin 2008, sur les soi-disant crimes franquistes de la guerre civile (1936-1939) et la répression durant le régime franquiste (1939-1975) alors que les faits de cette période (pour les deux camps) sont couverts par une  loi d’amnistie des crimes politiques (dite de réconciliation nationale) votée en 1977, deux ans après la mort de Francisco Franco.

En requalifiant en crimes contre l’humanité, donc imprescriptibles, les disparitions de quelque 114 000 républicains, Baltasar Garzon a monté « un artifice juridique », selon le magistrat instructeur Luciano Varela, qui a suivi en cela les plaintes de trois associations nationalistes, dont la Phalange espagnole.

S’il est reconnu coupable , M. Garzon encourt une peine de dix à vingt ans d’interdiction d’exercer. Autant dire que ce serait la fin de la carrière du juge vedette espagnol, dont la renommée a franchi les frontières en 1998 lorsqu’il ordonna l’arrestation de l’ex-dictateur chilien Augusto Pinochet au nom de la « justice universelle ».

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