C’est à la faveur d’une réforme du code pénal, visant à criminaliser ce qui jusqu’à présent était considéré comme un délit, que la justice espagnole va désormais durcir son arsenal juridique contre les appels à la manifestation, notamment sur les réseaux sociaux. Le partage et la diffusion, par des moyens publics, d’actions qui « troublent l’ordre public » pourront désormais encourir une peine allant jusqu’à un an de prison…
L’Espagne est-elle à ce point en crise qu’un appel à la manifestation soit systématiquement perçu comme une menace contre l’état de droit et la paix civile ? Y a-t-il une situation d’urgence qui légitime cette mesure d’exception ?
Ou les Etats « démocratiques » occidentaux versent-ils de plus en plus ouvertement dans l’oppression et le flicage à mesure que la juste colère populaire monte ?