En 2000, l’exposition « Présumés innocents. L’art contemporain et l’enfance », organisée par le musée d’art contemporain de Bordeaux, présentait 200 photographies, vidéos et autres montages foireux.
Selon le Parisien : « Certaines œuvres quelque peu transgressives ou représentant des enfants nus avaient choqué l’association catholique de protection de l’enfance La Mouette ». Si les journalistes parlent « d’oeuvres quelque peu transgressives », on n’a pas de mal à imaginer à quel point elles devaient être choquantes. Annie Gourgue, présidente de l’association « La Mouette », porte plainte contre le directeur des musées de Bordeaux, Henry-Claude Cousseau, et les deux commissaires de l’exposition, pour « diffusion de message violent, pornographique ou contraire à la dignité accessible à un mineur » et « diffusion de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique ». Après 10 ans de combat juridique, la cour de cassation a rendu définitif le non-lieu. Me Richard Malka, avocat de Henry-Claude Cousseau (actuellement directeur des Beaux Arts de Paris), jubile : « c’est une défaite salutaire des ligues de vertu, qui avaient malheureusement trouvé un écho auprès d’un juge d’instruction et qui ont tenté d’imposer leur vision névrotique de la sexualité à une société dans son ensemble, en assimilant art et pornographie. »
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