Bien sûr, personne ne l’a accusé d’être «anti-juif». Mais, lors de la virulente polémique que son roman «le Cimetière de Prague» a suscité en Italie, les détecteurs d’antisémitisme ont diagnostiqué chez Umberto Eco une nouvelle et subtile variété d’infamie: l’«antisémitisme involontaire». Oui, à 79 ans, le célèbre Professore, sémiologue, romancier, essayiste et érudit universellement célébré, se serait rendu coupable dans son sixième roman, trente ans après «le Nom de la rose», de ce péché d’un genre nouveau.