Flicage : incroyable décret contre la vie privée

Avant de quitter la place Beauvau le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a fait paraître au Journal officiel du 8 mai le décret d’application d’une des mesures phares de la Loppsi 2, le « fichier d’analyse sérielle ». il s’agit ni plus ni moins d’exploiter ensemble toutes les données dont disposent l’État et ses services sur un individu. Cela inclut les données qui peuvent être réclamées à des entreprises, par exemple l’ensemble de l’activité sur Facebook, les communications par email, les sites web consultés depuis un abonnement à Internet, etc. Le fichier d’analyse sérielle peut exploiter des photos permettant l’identification des individus, via l’empreinte de leur visage (distance entre les yeux, courbes, positionnement du nez, etc.). Couplé au réseau national de caméras de vidéosurveillance (ou de vidéoprotection, leur appellation officielle), l’État dispose d’une arme redoutable contre les criminels, mais aussi contre l’ensemble de la population. Et c’est bien ce que dénoncent aussi les défenseurs de la vie privée pour qui, une nouvelle fois, au nom de la lutte contre le terrorisme, l’exécutif réduit drastiquement l’application de certaines libertés fondamentales.

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Dictature : le gouvernement s’arroge le droit de filtrer Internet à sa convenance

L’article 4 du projet de loi Loppsi 2, texte fourre-tout sur la sécurité intérieure, a finalement été adopté.
Il permettra au gouvernement de filtrer Internet au moyen d’une liste noire établie par le ministère de l’Intérieur, sans intervention du pouvoir judiciaire. Une mesure que le gouvernement justifie par la nécessité de mieux lutter contre les sites pédophiles et la cybercriminalité en général.

Gageons qu’en réalité, cette liste noire touchera les sites jugés trop politiquement incorrects…

« Le ministère de l’Intérieur transmettra aux fournisseurs d’accès à Internet une liste noire », a expliqué le  rapporteur de la loi, Éric Ciotti car c’est « le seul moyen de bloquer ces sites hébergés à l’étranger ».