C’était le 4 mars dernier, lors du Grand Journal de Michel Denisot, présenté Ali Baddou. Marisol Touraine, le ministre de la santé, était alors invitée, à la suite de la séquence du zapping, à commenter le suicide médicalement assisté d’une femme, filmé par des caméras, en Suisse. Réaction du ministre ? Réaffirmer la volonté du gouvernement d’avancer vers une légalisation de l’euthanasie ! Normal. Et pas déplacé du tout.
La première réaction digne eut sans doute été de s’indigner que de telles images aient pu être filmées. Elle préfère, en bonne idéologue, s’étendre sur le sujet de l’euthanasie : « C’est une démarche qui existe en Suisse, qui est possible et à laquelle nous réfléchissons, puisque le président de la république à saisi le conseil consultatif national d’éthique. Il y a des hommes et des femmes qui veulent choisir les conditions de leur mort, qui veulent vivre jusqu’au bout dans la dignité. Et je dois dire que c’est évidement des images extrêmement fortes et qui nous obligent à réfléchir et à voir ce que l’on peut proposer. Ce sera fait dans les prochaines semaines. »
Vous avez bien lu : le ministre suggère implicitement que les personnes les plus atteintes sont dépourvues de dignité, que dans la maladie et dans la faiblesse, la dignité s’estompe. Que la dignité de la personne humaine se mesure donc à l’aune de son état de santé ! Mais quel scandale d’avoir un tel ministre de la santé !